Abidjan, 21 août (AIP)- Le Directeur des cantines scolaires (DCS), Jérôme Kobon Ayékoé a exposé les avantages du repas en milieu scolaire, lors d’une interview accordée au Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), mardi 13 août 2024 à Abidjan.
Selon lui, le repas scolaire constitue un moyen d’appel à l’école, contribue fortement à la scolarisation obligatoire, promeut l’égalité des chances entre garçons et filles et aide à l’amélioration du profil de scolarisation
« De ce point de vue, l’alimentation scolaire est un élément déterminant dans l’écosystème des apprentissages car le repas scolaire réduit les carences alimentaires et renforce la santé physique et mentale de l’enfant. Il favorise également la socialisation de l’enfant qui, en prenant le repas avec ses amis, apprend la vie de groupe. » a souligné M. Ayékoé.
Pour le DCS, le Programme d’alimentation scolaire (PAS), de par les groupements agricoles mobilisés autour des cantines scolaires, est un levier de transformation socioéconomique qui stimule l’agriculture locale et contribue à la sécurité alimentaire.
Il a ajouté que, c’est au regard des avantages liés au PAS que le gouvernement ivoirien a inscrit au titre du budget du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation depuis 1989, une ligne dédiée audit programme qui compte à ce jour 5602 cantines.
Toutefois, malgré ces efforts du Gouvernement, a souligné le premier responsable des cantines scolaires en Côte d’Ivoire, le budget ne permet pas de couvrir tous les besoins. En effet, 94 jours et 64% des écoles restent à couvrir en terme de fourniture de repas sur 120 jours souhaités.
Il a donc salué le Programme alimentaire mondial (PAM), qui appuie, à travers le gouvernement américain, 613 écoles primaires avec un effectif de 136.500 rationnaires, pour 70 jours de repas, les pays et partenaires au développement pour leurs initiatives en faveur du PAS.
Il a énuméré les nombreux chantiers de la Direction des cantines scolaires à savoir, le renforcement du partenariat public/privé, l’Etude coût-bénéfice, la Stratégie nationale d’alimentation scolaire (SNAS)2024-2025, l’instauration de la quinzaine de mobilisation communautaire et la commémoration chaque année de la Journée africaine de l’alimentation scolaire(JAAS).
Toutes ces actions a-t-il ajouté, nécessitent de relever certains défis à savoir garantir de façon progressive les achats locaux, digitaliser la prise de repas et la chaine d’approvisionnement, dynamiser la plateforme des structures intervenant dans l’alimentation scolaire, sensibiliser la jeunesse à s’impliquer dans les activités des groupements mobilisés autour des cantines scolaires, accentuer la mobilisation communautaire autour des cantines, élaborer un projet de loi sur l’alimentation scolaire.
M. Ayékoé a lancé un appel aux collectivités, au corps préfectoral, aux fédérations agricoles, aux mutuelles de développement, aux entreprises implantées dans le pays, aux opérateurs économiques, aux leaders communautaires et religieux, ainsi qu’aux comités et aux parents d’élèves pour qu’ils s’investissent dans le PAS afin de le rendre plus dynamique.
Cela permettra de garantir les repas scolaires pendant les 120 jours prévus pour l’alimentation des élèves des écoles primaires publiques, car, comme il l’a souligné, « l’alimentation scolaire est un moyen d’agir efficacement sur le développement du capital humain de qualité pour notre pays ».
(AIP)
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