Séguéla, 25 août 2024 (AIP) – Le gouvernement ivoirien, à travers la direction régionale de la Femme, Famille et de l’Enfants (DR FFE) et celle de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté (DR CNSLP) du Worodougou, a pris en charge depuis le déclenchement de l’affaire jusqu’à ce jour, les 37 Nigérianes victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle et un bébé, en vue de préserver leur dignité, a constaté l’AIP à Séguéla samedi 24 août 2024.
Selon le directeur régional de la Femme, Djégnon Paulin Mathurin, rencontré sur le lieu d’hébergement des victimes, la prise en charge de ces femmes dont l’âge varie entre 18 et 35 ans et le bébé se traduit en hébergement, en alimentation mais surtout en soin psychique.
M. Djégnon a affirmé que ces jeunes personnes ont subi un traumatisme lors de leur extraction de leur lieu de séquestration par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) venue de Man. « Nous, en tant que travailleurs sociaux, la première des choses à faire, c’est de les prendre en charge pour atténuer ce traumatisme », a-t-il insisté.
Il a affirmé qu’une évaluation des besoins des victimes a été faite. Ensemble avec la direction régionale de la Cohésion, ils essaient d’apporter des solutions pour que les victimes soient dans de bonnes conditions. « Depuis leur extraction, des repas leur sont servis et elles sont suivies et ce sera toujours comme cela jusqu’à leur évacuation sur Abidjan », a promis le travailleur social.
Pour le directeur régional de la CNSLP, Touré Nébadé, le Comité national de lutte contre la traite (CNLT) a pris les dispositions en lien avec le consulat du Nigeria pour le déplacement de ces différentes victimes à Abidjan afin d’assurer leur prise en charge holistique et poursuivre les enquêtes.
Dans le cadre de l’interpellation d’une dénommée « Madame » soupçonnée de traite de personne, la BRI, sur instruction du procureur de la République près le tribunal de première instance de Man, a procédé mercredi 21 août 2024 à Séguéla, à une perquisition à son domicile.
Ce qui a permis la découverte des femmes et du bébé et également de 21 téléphones portables, d’une tablette et d’une somme de 3 462 500 FCFA. Les biens saisis ont été transférés à Man pour les besoins de l’enquête. Une procédure judiciaire est ouverte pour mettre fin au réseau. Le consulat du Nigeria a dépêché un agent pour les premiers échanges avec les victimes.
(AIP)
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