Bouaké, 25 août 2024 (AIP)- La jeunesse d’Affouékro, regroupée au sein de deux associations, s’est mobilisée samedi 24 août 2024, en faveur de la lutte contre les bio-agresseurs des anacardiers en vue de produire des noix brutes de cajou de qualité.
De nombreux jeunes d’Affouékro ont répondu à l’appel du Conseil du coton et de l’anacarde dans le cadre de la campagne de formation et de sensibilisation sur l’identification des bio-agresseurs et des méthodes alternatives de lutte afin d’aboutir à une production de qualité.
Pour le président des jeunes du village, Emanuel Kouadio N’guessan, la plupart des jeunes, jadis habitués à la culture du café et du cacao à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, ont presque tous regagné leur village il y a à peu près 15 ans, pour s’adonner à la culture de l’anacarde, devenue ainsi leur première source de revenus. Cette activité a non seulement freiné l’exode de la jeunesse vers d’autres localités pour la recherche du bien-être, mais elle lui a surtout permis de se mettre au travail et de se prendre en charge financièrement, et de mieux se positionner sur le plan social.
« L’anacarde a fait que beaucoup de jeunes du village qui étaient partis travailler ailleurs, surtout à l’Ouest dans les champs de cacao, se revenus. Nous sommes regroupés en deux associations de producteurs d’anacarde, au niveau de la jeunesse d’Affouékro. Vous voyez que nous sommes mobilisés nombreux, jeunes hommes comme femmes, pour suivre cette formation et sensibilisation du Conseil du coton et de l’anacarde qui nous est destinée, car la jeunesse du village est véritablement au travail dans la production de cette culture et nous voulons tous bénéficier des techniques de lutte contre les maladies et les insectes pour bien entretenir nos champs et faire de bonnes productions », a commenté M. N’guessan.
« Aujourd’hui grâce à l’anacarde, beaucoup de jeunes qui faisaient des bêtises dans le village, ont tout arrêté. Les jeunes ne se droguent plus, ils ne volent plus, ils ne passent plus tout leur temps à boire et à ne rien faire. Chacun à sa plantation d’anacarde, filles comme garçons, même si c’est un hectare. Chaque jeune passe tout son temps dans son champ et chacun travaille fort car il veut dépasser les autres », a-t-il ajouté.
Plusieurs jeunes d’Affouékro, interrogés, se sont dits satisfaits de leurs conditions de vie grâce à la culture de l’anacarde. Ils arrivent à subvenir à leurs besoins existentiels, à s’occuper de leurs parents d’un âge avancé, à se fonder un foyer, à mettre leurs enfants à l’école, à construire des maisons en ville comme au village, à gérer plusieurs autres charges familiales et surtout à faire de l’épargne.
Les regroupements des producteurs d’anacarde d’Affouékro en associations et en coopératives, leur ont permis de réaliser quelques infrastructures socio-éducatives dans le village, en plus de celles dont le village a bénéficié de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Situé à 7 km de la ville de Bouaké, Affouékro et un village Baoulé d’environ 1000 âmes qui produisent à 98% l’anacarde pour se prendre en charge. Plus de 500 jeunes sont propriétaires de plantations d’anacarde et s’engagent à produire des noix brutes de cajou de qualité grâce à cette formation du Conseil du coton et de l’anacarde dans leur localité. Ils ont également promis d’être les ambassadeurs du Conseil dans leur entourage et auprès des populations, notamment les jeunes, des villages voisins pour la sensibilisation à la qualité.
(AIP)
krk/cmas