Bouna, 29 août 2024 (AIP)– La transhumance en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Ghana se heurte à des défis similaires exacerbés par les migrations forcées dues aux violences des groupes armés non étatiques au cours d’un atelier sur la transhumance transfrontalière qui s’est tenu u mardi 27 au mercredi 28 août 2024.
Au cours de cette rencontre, il a été mentionné qu’au Burkina Faso, du fait de la crise sécuritaire, l’on assiste à des déplacements massifs de troupeaux vers les zones agricoles du sud, créant ainsi des conflits avec les agriculteurs locaux. De même, en Côte d’Ivoire, les régions du Nord, déjà fragilisées par certains conflits internes, voient une intensification des tensions entre éleveurs et cultivateurs, ce qui compromet la sécurité alimentaire et aggrave les conflits socio-économiques.
La cheffe exécutive du District de Bolé (Ghana, )Mme Alelé Veronica Heming, a signalé au cours de l’atelier une diminution alarmante du manioc, culture vivrière essentielle, en raison de l’arrivée massive de troupeaux dans sa zone. Ce phénomène met en lumière les défis liés à la raréfaction des ressources naturelles et à l’insuffisance des infrastructures agro-pastorales dans la région.
Pour répondre à ces défis croissants, les gouvernements des trois pays, soutenus par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), envisagent de mettre en place des stratégies intégrées pour une gestion plus harmonieuse de la transhumance. Ce qui va promouvoir une coexistence pacifique, réduire les tensions et assurer une gestion efficace des migrations et des ressources naturelles dans ces régions frontalières.
Cet atelier a été organisé à Bouna du mardi 27 août au mercredi 28 août 2024 par l’OIM en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF).
(AIP)
on/zaar