Dimbokro, 30 nov 2020 (AIP) – Au total 45 cas de violence à l’égard des femmes ont été enregistrés au cours de l’année 2020 à Dimbokro, a révélé l’adjointe au Centre sociale de la ville, Koumoué Assouama Michael, lors d’un entretien qu’elle a accordé à l’AIP, lundi 30 novembre 2020.
On distingue dans ces violences à l’égard des femmes, 7 cas de viol, 12 cas d’agression physique, 2 cas de mariage forcé et 24 cas de déni de ressources d’opportunités et de service, a détaillé Mme Koumoué, appelant les populations et les “survivants” à se joindre aux structures d’assistance pour “briser ensemble le silence”
L’assistante sociale a déploré le fait que les victimes d’agression physique ou de déni de ressources refusent de porter plainte devant les tribunaux, exprimant leur crainte du regard de la société si la procédure conduit le conjoint en prison. « Elles disent souvent que si leur mari va en prison, elles n’auront plus personnes pour s’occuper des enfants », a-t-elle ajouté.
Koumoué Assouama a dénoncé les arrangements orchestrés par les parents autour des cas de viol sur les jeunes filles mineures de plus en plus nombreux dans le département de Dimbokro. « Les parents ne veulent entendre parler de tribunal. Ils veulent la plus part du temps que l’auteur s’occupe de la grossesse », a-t-elle rapporté.
Le 25 novembre 2020, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a démarré la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre. Elle va se terminer le 10 décembre, qui marque la Journée des droits de l’homme.
(AIP)
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