Abidjan, 24 mai 2023 (AIP) – Participant à Rabat, à un symposium sur « La pêche dans le cadre mondial de la biodiversité post 2020 », le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a proposé aux experts, d’initier une coordination nationale préalable à toute participation dans les espaces de décisions internationales sur la conservation des ressources marines, à travers un rapprochement entre les autorités concernées.
En sa qualité de président du conseil d’administration de la Coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT), initiatrice du symposium, Sidi Touré a également préconisé de développer une approche moderne des espaces protégées en faisant évoluer les pêches vers une gestion qui ne s’entend plus uniquement qu’en termes d’interdiction.
Pour lui, il faut aussi impliquer d’avantage la pêche dans les instances mondiales de protection de l’environnement; et développer une coordination régionale agissante, à même de peser sur les décisions de Gouvernance internationale sur l’environnement et la pêche tenant compte des spécificités et des intérêts de les 22 pays membres.
Organisé les 9 et 10 mai au Maroc, ce symposium visait à porter la voix du secteur de la pêche dans les négociations au sein de ces organes tels que la Convention sur les espèces migratrices (CMS) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Les objectifs sont d’attirer l’attention et sensibiliser aux problèmes liés à la prise de décision en matière d’environnement et aux aspects socio-économiques de la pêche, ainsi qu’à explorer les moyens de reconnaître l’importance du secteur pêche dans les discussions au sein des forums internationaux; et représenter les intérêts de l’industrie de la pêche et permettre un échange d’informations entre les autorités en charge de la pêche et de l’environnement.
Sidi Touré a rappelé le contexte et les réels motifs qui ont amené les Etats de la COMHAFAT à opter pour des mesures de protection de la biodiversité qui doivent prendre en compte les particularités socio-économiques de la pêche. Il a dénoncé la non consultation les gestionnaires des pêches des Etats côtiers par les instances internationales de conservation et de défense de l’environnement.
C’est pourquoi, il a situé l’enjeu de ce symposium à la conciliation entre les impératifs de conservation de la biodiversité et le maintien des activités de pêche pour répondre aux exigences de survie particulièrement pour les populations des pays de la région COMHAFAT.
(AIP)
cmas