Cet article a été publié le: 19/09/20 11:51 GMT

Côte d’Ivoire-AIP/Inter/ En Belarus, l’ONU réclame l’ouverture d’une enquête sur la répression violente des forces de sécurité lors des manifestations

Abidjan, 19 sept 2020 (AIP)- La cheffe des droits de l’Homme à l’ONU, Michelle Bachelet, a réclamé le vendredi 18 septembre 2020, l’ouverture d’une enquête sur les allégations de torture par les forces de sécurité en Belarus, après avoir reçu des « rapports alarmants sur la répression violente et continue des manifestations pacifiques ».

Lors d’un débat sur la crise en Belarus, sollicité par l’Union européenne, Michelle Bachelet a indiqué qu’il est vital pour l’avenir du Bélarus de briser ces cycles de répression et de violence croissantes.

Pour ce faire, elle a invité « les autorités à faciliter à mener une enquête indépendante, transparente, rapide, approfondie et impartiales sur les allégations de violations graves des droits de l’homme », dans une déclaration lue par son adjointe, Nada Al-Nashif.

Dans un réquisitoire présenté devant le Conseil des droits de l’Homme, elle a ainsi décrit le harcèlement, l’intimidation, la pression et l’expulsion dont sont victimes les opposants, notamment les membres du Conseil de coordination.

Des policiers et agents de sécurité armés sont déployés selon un schéma quasi-systématique d’un « usage inutile ou excessif de la force contre des manifestants en grande partie pacifiques », a-t-elle dépeint.

Selon la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme au Bélarus, Anaïs Marin, cette « vague de répression aveugle et brutale » s’est traduite par « plus de 500 cas de torture, commis par des agents de l’État ».

Durant la semaine du 10 août, des centaines de détenus ont été soumis à des traitements humiliants et dégradants. L’experte indépendante onusienne indique avoir été informée « d’allégations de viols, d’électrocutions et d’autres formes de torture physique et psychologique ». De plus, les auteurs de ces actes semblent convaincus qu’ils ne seront pas poursuivis, « en raison de l’anarchie et de l’impunité qui règnent » dans le pays.

(AIP)

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