Accra, 25 mai 2023 (AIP)- Les pays africains doivent se concentrer sur la sécurité humaine afin de lutter contre la criminalité transnationale organisée, recommande l’expert en criminalité et blanchiment d’argent, Benjamin NDego, lors de la formation sur la sûreté maritime et la criminalité transnationale, initiée par le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC) à l’attention de cadres de la marine et de la sécurité portuaire de pays situés dans la zone du Golfe de Guinée.
La criminalité transnationale organisée fait référence aux associations auto-entretenues d’individus qui opèrent de manière transnationale dans le but d’obtenir le pouvoir, de l’influence, des gains monétaires et/ou commerciaux, en totalité ou en partie par des moyens illégaux.
Selon M. Ndego, l’insécurité, la pauvreté et le désespoir des populations, l’insuffisance d’opportunités sont d’importants facteurs de cette criminalité transnationale. Ainsi les gouvernements se doivent de résoudre les problématiques liées à la sécurité humaine, afin d’éviter que les populations ne se laissent attirer par les promesses de bien-être des criminels, participant ainsi à la recrudescence de la criminalité transnationale dans les pays.
Si cette recommandation semble essentielle pour lutter contre la criminalité transnationale, le facilitateur a toutefois émis diverses recommandations.
Il s’agit entre autres de la mise en place de groupes de travail pour lutter contre les crimes transfrontaliers, du partage de renseignements transfrontaliers, de la coopération entre les forces de l’ordre et la mise en œuvre d’opérations de renseignement conjoints.
Il a également suggéré la résolution des différends frontaliers, la coopération des Etats pour multiplier les efforts le long des frontières où il n’y a pas de conflits afin de renforcer l’État de droit et relever les défis en matière de sécurité.
La criminalité transnationale organisée mettant en scène plusieurs pays, Benjamin Ndego propose une approche multilatérale impliquant l’ensemble de la communauté internationale pour contrer ces menaces non traditionnelles, et le renforcement de la coopération régionale.
Selon l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), la criminalité transfrontalière vaut environ 2,1 trillions de dollars par an. Elle a la capacité d’affaiblir les systèmes financiers et économiques des pays et de saper la démocratie. La criminalité transnationale s’illustre à travers les actes d’enlèvement, de piraterie maritime, de cybercriminalité, de traites des personnes, d’armes et de drogues, de blanchiment d’argent, de terrorisme, de trafic illicite de migrants, d’exploitation sexuelle.
(AIP)
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