Abidjan, 14 juin 2022 (AIP)- Les centrales syndicales de Côte d’Ivoire, à savoir l’UGTCI, la CISL-Dignité, la FESACI-CG, l’UNATRCI et Humanisme, ont marqué leur adhésion totale à la protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants.
Les responsables de ces centrales se sont exprimés dans une Déclaration conjointe à la faveur de la journée du 12 juin, décrétée par l’Organisation internationale du travail (OIT), comme Journée internationale de lutte contre le travail des enfants.
« La protection sociale, à travers les différents instruments dont le but est de fournir un soutien aux familles pauvres et à les aider à surmonter les divers chocs, se présente comme un moyen efficace pouvant suspendre l’envoi des enfants au travail », ont-ils soutenu dans le document dont d’AIP a reçu copie, lundi 13 juin 2022.
L’accès aux soins de santé, la protection financière en cas de maladie, la protection sociale des personnes avec handicaps et de celles qui souffrent de maladies professionnelles, la protection en cas de chômage sont des solutions qui peuvent permettre d’éviter que les ménages ne recourent au travail des enfants, ont-ils poursuivi.
A travers l’unité d’action, ces centrales entendent renforcer l’action du Comité intersyndical de lutte contre le travail des enfants (CILTE), en favorisant les actions des points en dehors de la réalisation des activités issues de leur plan d’action annuel.
Elle entrevoient aussi de poursuivre le plaidoyer auprès du gouvernement pour qu’il intègre les préoccupations liées à la question du travail des enfants dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques nationales de sorte à s’assurer que celles-ci traitent plus efficacement du travail des enfants.
La célébration de cette Journée a été l’occasion d’évoquer des exigences notamment l’accès à l’éducation afin de permettre à tous les enfants de bénéficier de l’école gratuite, avec une éducation de qualité, le respect des libertés syndicales comme le stipulent les conventions 87 et 98 de l’OIT ratifiées par le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et l’application des normes internationales du travail à travers un système de protection sociale qui garantit le travail décent des adultes.
Selon les estimations mondiales de 2020, portant sur le travail des enfants, 160 millions d’enfants soit 63 millions de filles et 97 millions de garçons, sont victimes d’exploitation, de traite et de travail, ce qui représente près d’un enfant sur trois dans le monde. De plus, près de la moitié, soit 79 millions d’enfants, effectuent des travaux dangereux. Ce fléau est beaucoup plus accentué dans la zone subsaharienne à raison d’un enfant sur cinq.
(AIP)
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