Man, 20 mars 2023 (AIP)-Le sous-préfet de Gouiné (département de Biankouma), Rodrigue Akaffou, a procédé, vendredi 17 mars 2023, à l’installation du comité de lutte contre les changements climatiques de Tompoudjé, village situé à la lisière du parc national du Mont Sangbé, à l’initiative de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), à travers le projet BINKADI.
« Ce comité a pour mission dans un premier temps de sensibiliser les populations riveraines pour les amener à adopter un comportement citoyen et dans la même veine, essayer de créer dans les villages riverains, où, il n’y a pas d’association villageoise de conservation et développement, favoriser son existence pour lutter contre les agressions faites au parc et lutter aussi pour l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines », a indiqué M. Akaffou, qui a remis pour l’occasion, la décision de création du comité au chef du village de Tompoudjé.
Il en a profité pour inviter ses administrés à œuvrer dans le sens d’aider les agents de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), à la préservation des ressources naturelles du parc national du Mont Sangbé.
Le comité installé est présidé par le sous-préfet de Gouiné qui aura pour collaborateurs, une vingtaine de membres dont des représentants des allochtones et des allogènes, ceux des jeunes, des femmes et des personnes en situation de handicap.
Le chef secteur Sangbé 1 de l’OIPR de Biankouma, Koné Yaya,, a affiché sa disponibilité à travailler en intelligence avec les populations qu’il a d’ores et déjà appelé à adopter des comportements écocitoyens pour sauver le parc afin de se préserver des graves conséquences de sa disparition.
Pour réussir la mission qui leur est confiée et parvenir à sauvegarder le massif forestier de Sangbé, le représentant régional de la CSCI de Biankouma, Dan Kpan, a exhorté les populations riveraines à une synergie d’action pour mettre fin à toute agression du parc.
« Nous devons prendre à bras le corps ce projet qui est initié pour nous aider », a-t-il conseillé.
L’installation des comités de lutte contre les changements climatiques est encouragée par la CSCI dans les localités riveraines aux aires protégées, pour essayer de trouver une solution au braconnage et la déforestation liés à l’agriculture extensive qui mettent en péril les réserves naturelles nationales.
Cette activité s’inscrit dans la mise en œuvre du projet BINKADI qui est un plaidoyer pour l’amélioration des politiques publiques en matière de protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique. Le projet couvre quatre pays à savoir, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et le Bénin.
En Côte d’Ivoire, des sous-thématiques sont concernées, notamment, l’atténuation et l’adaptation aux effets de l’érosion côtière dans 10 régions, la préservation des aires protégées face à l’agriculture extensive dans sept régions et le réchauffement climatique.
(AIP)
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