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Abidjan, 23 avr 2025 (AIP) – Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a affirmé le mardi 22 avril 2025, l’engagement de son pays à jouer un rôle de trait d’union pour restaurer l’unité au sein de la sous-région ouest-africaine.

Il s’exprimait lors du lancement des célébrations du 50e anniversaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), placées sous le thème “Plus forts ensemble pour un avenir meilleur”.

« Nous croyons qu’à travers un dialogue soutenu, une diplomatie patiente et des négociations basées sur des principes solides, nous pouvons reconstruire la cohésion et raviver la confiance dans notre chère communauté », a déclaré le président Mahama, cité par l’Agence de presse ghanéenne (GNA).

Il a regretté le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, qualifiant cette décision d’évolution malheureuse pour la région. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de maintenir un engagement constant. « Face à ces défis, notre réponse ne doit pas être l’isolement ni la récrimination, mais plutôt l’écoute, la compréhension et la volonté d’un dialogue ouvert. »

Depuis son accession à la présidence, John Dramani Mahama a fait du réengagement diplomatique avec les pays du Sahel une priorité stratégique. Le Ghana a ainsi nommé un envoyé spécial chargé de conduire des discussions de haut niveau avec l’Alliance des États du Sahel.

« J’ai personnellement conduit plusieurs missions pour rétablir la confiance, rouvrir les canaux de communication et renforcer nos actions communes », a-t-il indiqué, soulignant que ces initiatives s’inscrivent dans une vision partagée d’un destin commun pour la sous-région, où l’unité reste, malgré les difficultés, le chemin le plus sûr vers la prospérité et la stabilité.

Le président ghanéen a également appelé à une meilleure compréhension des réalités vécues par les populations du Sahel. « La diplomatie ne consiste pas uniquement à résoudre les conflits, elle sert aussi à créer les conditions durables de paix, d’inclusion et de progrès. Elle repose sur le respect mutuel et l’avancement de nos intérêts collectifs. »

Selon lui, cet engagement en faveur de l’intégration doit embrasser tous les domaines – économiques, sociaux et culturels. Il a plaidé pour une diplomatie régionale plus proactive et ancrée dans la vie des populations. « Que ce soit à travers l’harmonisation de nos politiques commerciales, la libre circulation des personnes, ou encore la coopération en matière d’éducation et de santé, nos outils diplomatiques doivent être mis au service de nos peuples », a-t-il dit.

John Mahama a enfin exhorté à renforcer les capacités d’action de la CEDEAO, en la rendant plus réactive, crédible et transparente. « Nos citoyens doivent sentir que la CEDEAO n’est pas une entité lointaine et technocratique, mais une communauté vivante, à l’écoute de leurs aspirations et proche de leurs réalités. »

Il a conclu en insistant sur le rôle de la diplomatie douce comme levier d’unité. « Nos langues partagées, nos croyances renouvelées, nos littératures et la culture de notre jeunesse sont des forces d’union plus puissantes que bien des traités. »

(AIP)

sdaf/cmas

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