Abidjan, 12 sept 2025 (AIP) –L’Organisation internationale du travail (OIT) joue un rôle central en tant que partenaire neutre et facilitateur du dialogue social en Côte d’Ivoire, dans la perspective des négociations salariales nationales prévues pour 2026.
Du jeudi 11 au samedi 13 septembre 2025, un atelier de renforcement des capacités a réuni les membres de la Commission indépendante permanente de concertation (CIPC), organe bipartite chargé de faire des propositions sur les niveaux de salaires à négocier à Dabou. L’engagement de l’OIT à soutenir un dialogue social constructif, équilibré et fondé sur des données objectives s’inscrit dans un contexte où la fixation des salaires doit être le fruit d’un consensus impliquant à la fois les représentants des travailleurs, des employeurs et l’État ivoirien.
Le coordonnateur des projets Fixation de salaires adéquats (SAW) et Fixation de salaires adéquats dans l’agriculture (SAW-A), Ulrich Djè, a insisté sur la solidité déjà acquise du cadre social ivoirien. « Le dialogue social est bien ancré dans le pays, avec des mécanismes parfois enviés par les voisins. Notre rôle est d’outiller davantage les acteurs pour perfectionner ces acquis, dans un esprit de collaboration et de respect mutuel », a-t-il expliqué.
L’atelier visant à renforcer la CIPC porte sur plusieurs volets essentiels tels que l’assimilation des principes internationaux du travail, la connaissance du cadre juridique national, l’appropriation de bonnes pratiques internationales, ainsi que la maîtrise des méthodes d’analyse statistique. Ces compétences sont indispensables pour garantir des négociations crédibles, transparentes et ajustées à la réalité économique du pays, signale-t-on.
Après les discussions menées entre employeurs et représentants des travailleurs, le gouvernement intervient comme arbitre en évaluant les indicateurs économiques pour déterminer ce qui est réalisable avant d’entériner le consensus. Cette démarche garantit un équilibre entre aspirations sociales et contraintes économiques, renforçant la légitimité des décisions prises.
Le président intérimaire de la CIPC, Mar Mao, a salué cette démarche, estimant que cet atelier est une excellente occasion pour nous d’acquérir les compétences nécessaires afin de conduire les négociations dans les meilleures conditions. « Nos échanges avec l’OIT nous apportent des outils concrets qui nous permettront de viser une fixation des salaires à la fois juste et durable », a-t-il déclaré.
Soutenu par les gouvernements des Pays-Bas et de l’Allemagne, ce programme illustre la coopération internationale poursuivant l’objectif d’un dialogue social renforcé et apaisé. Le déroulement de cet atelier à Dabou, avec la participation d’experts de l’OIT et d’un consultant spécialisé, matérialise un effort collectif visant à garantir que la fixation des salaires en Côte d’Ivoire reste un processus inclusif, équilibré et ancré dans la réalité socio-économique du pays.
La collaboration entre l’OIT, les acteurs nationaux et les partenaires internationaux contribue à poser les bases d’une stabilité sociale et économique durable pour l’ensemble du monde du travail ivoirien.
(AIP)
kp