Abidjan, 24 sept 2025 (AIP) – Un spécialiste du handicap et du développement inclusif, Adama Sanogo, devenu sourd à l’âge de 14 ans, a appelé à Port-Bouët à la reconnaissance officielle de la langue des signes en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Journée internationale des sourds.
Intervenant mardi 23 septembre 2025, sur le thème, « Pas de droits de l’homme sans droit à la langue des signes », M. Sanogo a exhorté les autorités à considérer la langue des signes comme un droit humain essentiel.
« Jouir d’un droit de l’homme équivaut à avoir accès aux services sociaux qui le caractérisent. Sans langue, pas de communication avec l’environnement ni avec les acteurs qui fournissent ces services. Sans la langue, il est impossible de jouir pleinement des droits de l’homme », a-t-il déclaré.
Pour Adama Sanogo, la langue des signes doit être reconnue comme un droit fondamental, condition préalable à l’accès à d’autres droits tels que l’éducation, l’emploi, la santé, la justice, l’information ou la formation professionnelle.
« Grâce à la langue des signes, les médecins peuvent soigner les personnes sourdes, les juges rendre la justice, les médias informer. Nous invitons tous les acteurs à s’ouvrir davantage aux personnes sourdes afin de promouvoir cette reconnaissance », a ajouté M. Sanogo, également directeur exécutif de la Société sans barrière en Côte d’Ivoire (SWB-CI)
Placée sous le thème, « Pas de droits de l’homme sans droit à la langue des signes », la célébration a réuni plusieurs personnalités au centre pilote de Port-Bouët.
La langue des signes est un système de communication visuo-gestuel, structuré et développé par les personnes sourdes pour interagir avec leur environnement.
En Côte d’Ivoire, environ 1 % de la population est concernée par la surdité.
Une journée a été rendue possible grâce au soutien du programme de l’Association danoise des sourds (DDL) qui accompagne la communauté sourde dans ses activités.
(AIP)
apk/fmo