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Abidjan, 1er oct 2025 (AIP) – Le Collectif des activistes de Côte d’Ivoire (CACI) a organisé, mardi 30 septembre 2025, au lycée moderne d’Abobo, un tribunal communautaire afin de sensibiliser les élèves sur les mythes et les préjugés liés aux Violences basées sur le genre (VBG).

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du projet « Voix essentielles », vise à déconstruire les croyances et représentations sociales qui banalisent les violences, réduisent l’accès des survivantes aux services de prise en charge et entretiennent une culture de silence.

Selon la coordonnatrice terrain du projet, Koulou Marie-Gertrude, ce concept participatif permet aux jeunes de devenir eux-mêmes acteurs de la sensibilisation. L’objectif est de faire d’eux des ambassadeurs de la lutte contre les VBG dans leurs milieux de vie.

« Nous avons voulu aller au-delà des sensibilisations classiques. Les élèves se sont mis dans la peau des acteurs d’un tribunal pour juger les mythes et proposer des solutions », a-t-elle expliqué,

Psychologue et acteur du projet. Dr Nour Bakayoko, a pour sa part rappelé l’importance d’intégrer la prise en charge psychologique des survivantes dans la lutte contre les VBG, en plus des volets juridique et médical. Il a également encouragé les victimes à briser le silence pour dénoncer les coupables et à ne tolérer aucune forme d’arrangement à l’amiable.

« Vous n’êtes pas seules. Libérez la parole, c’est déjà commencer la thérapie et permettre de lutter contre l’impunité », a conseillé Dr Bakayoko.

Le tribunal communautaire s’inscrit dans une série d’actions prévues par le projet « Voix essentielles », après l’activité « Faux sons » consacrée à la déconstruction des stéréotypes. De nouvelles sensibilisations sont annoncées dans les prochaines semaines sous forme de forums communautaires. Cette campagne a enregistré la participation d’environ environ 150 élèves et éducateurs.

L’objectif de cette activité au lycée moderne était d’identifier et exposer les principaux mythes et préjugés liés aux VBG dans la communauté d’Abobo, créer un espace interactif de dialogue et de réflexion critique avec 150 participants issus de la communauté, des médias et des organisations de la société civile, mobiliser les médias locaux pour amplifier les messages de sensibilisation et influencer le changement de perception au-delà d’Abobo, et enfin renforcer l’engagement communautaire pour la prévention et la lutte contre les VBG.

En Côte d’Ivoire, et particulièrement à Abobo, les violences basées sur le genre (VBG) sont
amplifiées par des croyances, des mythes et des préjugés profondément ancrés dans les
communautés. Ces représentations sociales normalisent la violence, réduisent l’accès des
survivantes aux services de prise en charge, et entretiennent une culture de silence et
d’impunité, souligne-t-on.

(AIP)
dmi/fmo

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