Gagnoa, 10 oct 2025 (AIP)- Une septuagénaire, Nazékeya Bakayoko, membre de la famille Bakayoko résident dans le village de Téhiri (28 km de Gagnoa), qui a dit avoir perdu des enfants lors des différentes crises durant les élections présidentielles de 2010 et 2020, à Téhiri, a plaidé jeudi 09 octobre 2025 à Gagnoa, pour des élections sans violence.
« Vraiment, cessons les disputes et allons aux élections dans la paix, car nous avons perdu certains de nos enfants dans ces palabres», a déclaré dame Bakayoko. Elle était venue prendre part à la journée de sensibilisation des transporteurs et mécaniciens sur la non-violence, la gestion de la rumeur et la prévention des conflits pour des élections apaisées à Gagnoa, dans la région du Goh.
Nazékéya Bakayoko, a rapporté que depuis la crise électorale 2010-2011, l’un de ces fils, répondant au nom de Bakayoko Issoufou, bientôt 50 ans aujourd’hui, et père de deux enfants, est porté disparu. « Nous ignorons s’il est vivant ou s’il a quitté le pays », a déclaré la vieille maman.
Elle assure n’avoir plus eu de nouvelles de ce fils, depuis mars 2011. Ce dernier à laissé derrière lui, une épouse Mama Fofana et des enfants, qui grandissent aujourd’hui sans leur père.
En 2020, lors de la crise électorale qui a fait plus de cinq morts et une soixantaine de blessés et 62 maisons détruites à Téhiri, les deux fils de son frère ont aussi été des victimes. L’un a perdu la vie dans des circonstances non élucidées et l’autre à ce jour, n’est plus apparu au village. « On dit qu’il serait mort dans la mer en voulant fuir le pays, mais personne ne le confirme », a déclaré attristées la vieille femme.
La rencontre de Gagnoa, a été pour elle, une opportunité de lancer un message à la jeunesse, de regarder son avenir, et de se souvenir que « seul Dieu donne le pouvoir où il veut, à qui il veut et quand il le veut ».
Téhiri qui compte une dizaine de gros campements, habitée en majorité par des allogènes, fait l’objet de conflits récurrents entre autochtone, allochtones et allogènes, pour des problèmes fonciers, exacerbés lors d’élections, rapporte-t-on.
Plus de 200 participants, venus du département de Gagnoa, ont pris part à la place “Bowuéli” du quartier Garahio, à la journée organisée par la direction de la prévention et de la gestion des conflits, du ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté,
Cinq candidats retenus par le Conseil constitutionnel vont s’affronter le samedi 25 octobre, dans le cadre de l’élection présidentielle, note-t-on.
(AIP)
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