samedi, octobre 11

Abidjan, 11 oct 2025 (AIP) – Candidate à la magistrature suprême pour la deuxième fois, après une première tentative en 2015, Henriette Adjoua Lagou est, avec Simone Ehivet Gbagbo, l’une des deux femmes en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire.

Originaire de Daoukro (centre-est, région de l’Iffou), elle est diplômée de l’École supérieure de sécurité sociale en Côte d’Ivoire et en France ainsi que de l’École nationale d’administration (ENA), en tant qu’administrateur des services financiers option trésor.

Présentée comme l’« Abla Pokou » des temps modernes pour son sens du sacrifice et du don de soi, Mme Lagou a occupé plusieurs fonctions au sein de l’État, notamment ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant en 2000, puis ministre des Affaires sociales et des Personnes handicapées en 2002.

Elle a également présidé le Conseil d’administration de la compagnie nationale Air Ivoire de 2006 à 2011.

Militante engagée pour la cause des femmes et la protection sociale, elle a été présidente du Forum des femmes politiques de Côte d’Ivoire (FEMPCI) et fondatrice du mouvement « Deux millions de filles pour Gbagbo », initiatives qui traduisent son attachement aux questions sociales et à l’autonomisation des femmes.

Femme de dialogue, Henriette Lagou se distingue par son engagement en faveur de la cohésion et de la tolérance dans un paysage politique souvent polarisé.

Après la crise post-électorale de 2010, elle connaît l’exil avant de regagner la Côte d’Ivoire en 2012.

À son retour, elle fonde le Rassemblement pour la paix et la concorde (RPC-Paix) et, en 2019, fédère plusieurs partis au sein du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), dont elle assure aujourd’hui la coordination.

Candidate de cette coalition centriste composée d’une dizaine de partis, Henriette Lagou place la paix, la réconciliation nationale et la construction d’une société inclusive au cœur de sa campagne électorale.

Son programme repose sur quatre piliers : la consolidation de la paix et du dialogue national, le développement d’une économie équitable offrant des opportunités aux jeunes et aux entrepreneurs, la promotion des valeurs culturelles et sociales et l’intégration active de la diaspora au processus de développement.

Dans son ouvrage Pourquoi pas une femme ?, publié en 2025, elle plaide pour une meilleure représentativité des femmes dans la gouvernance.

Bien qu’elle fasse face à des critiques suggérant une possible influence du parti au pouvoir, elle rejette ces accusations et affirme que son engagement repose sur son expérience et son amour pour la paix et le dialogue pacifique.

(AIP)

ymt/zaar

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