Soubré, 11 oct 2025 (AIP) –Le Programme national de nutrition (PNN) en collaboration avec l’UNICEF, dans le cadre du projet Vitamin A New Age (VINA), a organisé vendredi 10 octobre 2025 à Blesséoua, localité située à 16 km de Grand-Zattry, une activité de ssensibilisation au profit des enfants de 6 à 59 mois.
Cette initiative, conduite au dispensaire rural de Blesséoua, vise à mieux comprendre les causes de la réticence de certaines familles face à la prise de vitamine A, en vue de proposer des solutions adaptées aux réalités locales.
« Comprendre la réticence des familles face à la vitamine A pour mieux agir », a expliqué la superviseure du projet, N’da Séphora, en présence du chef du village, de notables, de leaders communautaires et religieux, ainsi que d’agents de santé communautaires.
Malgré une baisse de la carence en vitamine A de 33 % à 26,7 %, près de six enfants sur dix dans la tranche d’âge ciblée demeurent exposés à ce risque nutritionnel, selon les données de l’Enquête nationale sur la nutrition et la mortalité des enfants de 2004 (ENMCI).
Pour y remédier, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, avec l’appui de l’UNICEF, met en œuvre une stratégie de supplémentation en vitamine A couplée au déparasitage (SVAD), dans le but de renforcer l’immunité des enfants et de contribuer à la réduction de la mortalité infantile.
Cependant, les campagnes communautaires semestrielles atteignent une couverture d’environ 100 %, tandis que la stratégie de routine intégrée reste limitée à près de 87 %, en raison notamment de la réticence persistante de certaines familles et d’un engagement insuffisant de certains acteurs communautaires.
Le projet VINA, mis en œuvre dans les districts sanitaires de Port-Bouët, Bouna et Soubré, cible sept localités par district ayant de faibles taux de couverture, pour des activités de collecte de données et de co-création menées du 5 au 14 octobre 2025.
Pour la cheffe du service de lutte contre les carences en micronutriments au PNN, Dr Akoa Agathe, « ce travail participatif nous rapproche d’une nutrition plus équitable et plus efficace pour chaque enfant ».
Les résultats attendus devraient contribuer à définir de nouvelles stratégies de communication et à renforcer la mobilisation communautaire autour de la nutrition et de la santé infantile.
(AIP)
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