Ivoiriennes, Ivoiriens.
Je suis Simone Ehivet Gbagbo et je suis candidate à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Ma candidature est portée par des aspirations plurielles, puisqu’elle est portée aujourd’hui par de nombreuses forces politiques dont le COJEP du président Charles Blé Goudé, l’AIRD de Kahé Eric, Pour la Côte d’Ivoire de Viviane Petey, la SN-CI de Kouamé Marcellin, l’UDP de Gbaméné Bi Tra et Objectif République dont le Secrétaire Général est le Dr Paul-Hervé Agoubli. Beaucoup d’autres, qu’ils soient de la société civile ou des partis politiques, frappent à la porte de ce grand mouvement. Il s’agit donc d’une candidature plurielle qui vient pour sortir la Côte d’Ivoire de plus de deux décennies de souffrances, de mensonges, de mépris et de manipulations de tous ordres.
Je suis candidate pour offrir aux Ivoiriens, l’opportunité de bâtir une Nation réconciliée. Depuis 2002 en effet, la Côte d’Ivoire a connu une grave crise qui s’est muée en guerre civile avec son lot de morts et de destructions. Les Ivoiriens qui n’y étaient pas habitués, ont vu toutes sortes d’atrocités. Les rapports ont retenu 3000 morts. Nous sommes très loin du compte.
La réconciliation ne peut se faire sans la vérité et sans la justice. Comme je le dis depuis 2023, il faut avoir la force de demander pardon, il faut avoir la force de pardonner. Accepter la main tendue et tendre la main. Pour le salut de la Nation. C’est pourquoi, une fois élue, je promets de m’employer à restituer à ceux à qui on a pris leurs biens, tout ce qui leur a été arraché. Maisons, terres et objets de valeur, tout ce qui a été volé sera rendu aux propriétaires. Des compensations seront faites. Il faut cela pour apaiser les cœurs meurtris. L’Etat va y travailler pour tout le monde et non pour un groupe d’individus.
La guerre déclenchée en 2002, a connu son paroxysme en 2011. Ensuite, la paix et la réconciliation promises ne sont jamais venues. A la place, les Ivoiriens ont été confrontés au rattrapage, à la prison, au déni de droit, etc. De 2011 à 2025, ceux qui nous gouvernent ont eu tout le temps de guérir les blessures et reconstruire la cohésion nationale. On peut légitimement se demander si cela n’a jamais été une préoccupation de la gouvernance actuelle.
Après tant d’années, le fossé entre les Ivoiriens ne s’est pas réduit. Il s’est, au contraire, agrandi. Une grande action s’impose donc pour le retour de l’état de droit et de la réconciliation entre tous les Ivoiriens.
Je suis candidate pour transformer la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Un peuple qui a perdu ce qui constitue son âme, ne peut plus rien espérer. Les Ivoiriens ont besoin de voir leur pays autrement. La transformation consistera à faire en sorte que le système éducatif soit totalement réformé. Il faut que les enfants apprennent à connaître leur propre histoire, l’histoire et les valeurs de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.
Il faudra également amener la jeunesse à faire face aux grands défis du moment en mettant l’accent sur l’enseignement technique et la formation professionnelle. L’Ivoirien transformé pourra ainsi mieux transformer les richesses de son pays. Le café, le cacao, l’anacarde, les minerais, tout cela doit être transformé sur place par les Ivoiriens eux-mêmes. C’est une obligation si nous voulons tirer un véritable profit de nos ressources.
Je suis candidate pour faire de la Côte d’Ivoire, un pays souverain et respecté. Un pays qui échange avec les autres nations, sans aucun complexe et d’égal à égal. Un pays qui décide par lui-même et pour lui-même. Cela doit être perceptible dans les secteurs de l’économie, des relations internationales, de la sécurité, de l’éducation, de la recherche et de l’innovation. Trouvez-vous normal que malgré toutes ses potentialités, la Côte d’Ivoire se tourne vers d’autres pays pour s’approvisionner en riz ? C’est un exemple parmi mille.
La Côte d’ivoire est un pays riche mais ses richesses ne profitent pas à ses citoyens dont les conditions matérielles laissent à désirer. Derrière les chiffres mirobolants, la réalité d’une extraversion des richesses frappe. Plus de 80% des richesses du pays se trouvent entre les mains de multinationales et des puissances étrangères. Le résultat de tout cela, c’est le chômage et la paupérisation. De même, les inégalités et les injustices sociales s’intensifient. Je suis candidate pour inverser cette tendance et ramener la confiance dans les institutions.
Rien n’est possible si le patriotisme et la lutte contre la corruption ne sont pas une réalité dans le pays. C’est pourquoi le service civique et le service militaire seront réintroduits. Les jeunes qui constituent l’immense majorité de la population ivoirienne, doivent être éduqués à l’amour de la patrie, au civisme et à la droiture. Il leur revient de défendre le pays, le préserver de tout danger et promouvoir les valeurs d’intégrité et d’excellence dans tous les domaines.
Le diagnostic est amer et les ponts et les routes ne peuvent le masquer. Une grande opportunité nous est donc donnée pour rendre le sourire à la Nation.
J’invite les Ivoiriens à ôter tout doute de leur esprit. La victoire est possible si nous nous mobilisons tous pour l’alternance.
Les imperfections structurelles sont là. Mais il faut les noyer dans la mer de notre mobilisation. Il n’y a pas d’autre moyen, le pouvoir ne nous laisse pas d’autre choix.
Je m’engage à gouverner avec intégrité, transparence et équité, à œuvrer sans relâche pour la justice sociale, pour la reconstitution du tissu social, pour la sécurité et à faire de la Côte d’ivoire une Nation moderne, prospère et souveraine.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. Qu’il bénisse chaque Ivoirien.