Abidjan, 30 oct 2025 (AIP) – La première édition du Salon international des médias d’Afrique (SIMA) s’est ouverte le lundi 27 octobre 2025 à Dakar, au Sénégal, avec pour ambition de faire de cette rencontre un espace de dialogue et de réflexion sur l’avenir des médias africains à l’ère du numérique.
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) y prend part, représentée par Liberor Doscof Aho, chargé de communication, et Mme Linda Akhigbe, conseillère à la communication du président de la Commission, Dr Omar Alieu Touray.
Placée sous le thème « L’Afrique face aux enjeux des nouveaux médias », cette première édition du SIMA se déroule en parallèle avec la Conférence régionale sur le droit à l’information au Sahel, initiée par Reporters sans frontières (RSF).
Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a procédé à l’ouverture officielle de l’événement. Il a souligné que le SIMA se veut « une ambition partagée visant à construire un écosystème médiatique africain dynamique, innovant, éthique et souverain ».
« L’Afrique doit être actrice de sa propre narration, productrice de ses propres contenus et gardienne de sa propre image », a-t-il déclaré, appelant à renforcer la formation et le professionnalisme des journalistes à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle. Il a aussi plaidé pour la mise en place de nouveaux modèles économiques et de gouvernance dans le secteur des médias, afin de garantir leur viabilité et leur indépendance.
Le directeur général de la Maison de la Presse Babacar Touré du Sénégal, Sambou Biyagui, a salué la tenue du SIMA, qu’il considère comme « un signal fort en faveur de la liberté d’expression, de l’information juste et du dialogue entre les peuples ».
Pour sa part, le président du Comité de pilotage du SIMA, Mactar Silla, a estimé que cette rencontre doit devenir un levier du « soft power » africain, en valorisant les cultures, les traditions et la diversité du continent.
Plusieurs responsables d’organisations professionnelles et de la société civile, dont le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, Moustapha Cissé, et le secrétaire général de RSF, Thibaut Bruttin, ont également insisté sur la nécessité de préserver la liberté d’expression en Afrique.
Le SIMA, qui réunit des journalistes, chercheurs, experts en communication et représentants d’institutions venus d’une quinzaine de pays, dont le Mali, pays invité d’honneur, se veut à la fois un espace d’exposition et une plateforme de réflexion, de partage et d’action pour repenser les médias africains à l’ère des mutations technologiques.
(AIP)
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