Abidjan, 07 nov 2025 (AIP) – À quelques jours de l’ouverture de la 30e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP30) à Belém, au Brésil, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté le jeudi 06 novembre 2025, les dirigeants du monde à “faire reculer la fièvre du climat”, alors que la planète se dirige vers un dépassement inévitable du seuil de 1,5 °C.
“Chaque fraction de degré supplémentaire signifie davantage de faim, de déplacements et de pertes, surtout pour ceux qui en sont les moins responsables”, a averti M. Guterres, qualifiant tout échec à contenir le réchauffement de “négligence mortelle”. Il a souligné que le réchauffement actuel frapperait plus durement les pays en développement, pourtant les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre.
Selon la directrice de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Celeste Saulo, les émissions ont atteint leur plus haut niveau depuis 800 000 ans. “De janvier à août, la température moyenne mondiale s’est établie à 1,42 °C au-dessus des niveaux préindustriels”, a-t-elle indiqué, précisant que 2025 sera probablement la deuxième ou la troisième année la plus chaude jamais enregistrée.
Le rapport de l’OMM alerte également sur l’accélération de la montée du niveau des mers, la fonte record des glaces polaires et la multiplication des catastrophes climatiques.
Pour M. Guterres, la limite de 1,5 °C demeure “une ligne rouge pour l’humanité”. Il a appelé à des réductions rapides des émissions, à la fin de la dépendance aux combustibles fossiles et à une protection accrue des forêts et des océans, estimant que “ce qui manque encore, c’est le courage politique”.
La COP30, qui s’ouvre le 10 novembre à Belém, rassemblera près de 200 pays signataires de l’Accord de Paris autour des priorités de la décennie climatique. Cette édition, organisée pour la première fois au cœur de l’Amazonie, sera consacrée à l’accélération de la transition énergétique, à la protection des écosystèmes et au financement climatique pour les pays du Sud. Les négociations visent à fixer une feuille de route concrète pour ramener la planète sur la trajectoire de 1,5 °C.
(AIP)
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