vendredi, novembre 7

Abidjan, 7 nov 2025 (AIP)-Les Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée soudanaise depuis 2023, ont annoncé jeudi 6 novembre 2025, leur accord pour une trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs du Quad, réunissant les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. rapportent des médias, citant un communiqué. 

« En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les FSR affirment leur accord pour s’engager dans la trêve humanitaire », a indiqué un communiqué diffusé sur leur chaîne Telegram. Selon un responsable saoudien cité par ces médias.

la proposition prévoit une cessation des hostilités de trois mois. Les paramilitaires disent attendre l’ouverture de discussions sur les modalités d’application de cette trêve et saluent « les efforts des médiateurs ».

L’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel-Fattah Al-Burhane, a en revanche rejeté mardi 4 novembre cette initiative lors d’une réunion à Port-Soudan. Le chef militaire a assuré que ses forces poursuivraient leurs opérations « pour défaire l’ennemi et sécuriser l’État soudanais jusqu’à ses frontières », promettant de « venger ceux qui ont été tués et maltraités ».

La proposition de trêve, portée par Washington, visait à créer un cadre pour le rétablissement de la paix et l’acheminement de l’aide humanitaire. Malgré son refus, l’administration pro-armée a annoncé un plan distinct pour « faciliter l’accès à l’aide » et « restaurer la sécurité ».

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a de nouveau exhorté les belligérants à « venir à la table des négociations » et à « mettre fin à ce cauchemar de violence ».

Depuis le début du conflit, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et plusieurs millions déplacées, provoquant, selon l’ONU, la pire crise humanitaire contemporaine.

Des images satellites analysées par l’université Yale montrent des activités d’« élimination des corps » à El-Fascher, dans le Darfour occidental, passée sous contrôle des FSR fin octobre. L’ONU évoque des massacres, viols, pillages et déplacements massifs.

D’après le Humanitarian Research Lab, des données aériennes récentes laissent penser qu’un massacre serait en cours sur le site de l’ancien hôpital pour enfants.

Alors que les violences se poursuivent dans le Darfour, les combats les plus intenses se concentrent désormais dans la région stratégique du Kordofan, reliant Khartoum — toujours contrôlée par l’armée — au Darfour, bastion des paramilitaires.

(AIP)

sdaf/zaar

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