samedi, novembre 15

Abidjan, 14 nov 2025 (AIP) – Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a approuvé le jeudi 13 novembre 2025 à Abidjan, un don de 9,48 millions de dollars américains destiné à améliorer la résilience climatique des communautés et écosystèmes des principales zones humides des bassins versants du Sahel.

Ce financement s’inscrit dans le cadre du Guichet d’action climatique, un mécanisme dédié du FAD, guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, pour soutenir les pays vulnérables face aux effets du changement climatique.

Le projet vise à répondre à une série de défis climatiques et humains qui fragilisent les grands cours d’eau sahéliens, notamment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, où les zones humides subissent une forte dégradation due à des pratiques d’exploitation non durables, à une gestion insuffisante des ressources naturelles et à une faible résilience des systèmes agro-sylvo-pastoraux et halieutiques.

La première composante du projet porte sur le renforcement de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes, à travers une étude de vulnérabilité aux changements climatiques couvrant huit zones humides, réalisée avec l’implication directe des communautés locales. Les activités prioritaires identifiées donneront lieu à un appui ciblé, en particulier pour les groupements de femmes et de jeunes en matière d’économie verte.

La deuxième composante vise la gestion équitable des ressources en eau et la valorisation des filières agroforestières et halieutiques, par le renforcement des capacités communautaires et l’amélioration de la gouvernance locale.

La troisième composante entend soutenir la Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS) en améliorant les services climatiques locaux et en développant des systèmes d’alerte précoce pour mieux anticiper les risques climatiques.

La quatrième composante concerne la coordination régionale du projet à travers la mise en place d’une Unité de gestion du projet (UGP) rattachée à la CCRS. Elle prévoit le pilotage administratif et financier, l’organisation des instances de gouvernance et un suivi-évaluation rigoureux afin de capitaliser les meilleures pratiques.

Le projet couvre plusieurs zones stratégiques : au Burkina Faso, les régions d’Oubri et des Kuilsé, incluant les bassins versants de la Volta et du Niger; au Mali, la région de Bougouni (Yanfolila) et six aires protégées; au Niger, deux zones humides classées Ramsar (Dallol Bosso et mare de Tabalak); et au Sénégal, la réserve de biosphère du fleuve Sénégal, notamment à Saint-Louis et Dagana.

Le Groupe de la Banque africaine de développement, qui comprend la BAD, le FAD et le Fonds spécial du Nigeria, est présent dans 41 pays africains et soutient le développement économique et social des 54 États membres régionaux.

(AIP)

cmas

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