Abidjan, 17 nov 2025 (AIP)- Le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), Carl Skau, a exhorté la communauté internationale à intervenir à El-Fasher (Nord du Soudan), une ville dans laquelle la famine sévit depuis sa prise, fin octobre, par les paramilitaires.
M. Skau note des besoins dans tout le pays et appelle la communauté internationale à intervenir, face à « de terribles atrocités ».
Le responsable onusien appelle également à intensifier les efforts pour empêcher ces catastrophes « ailleurs », déplorant également des maladies liées au manque d’eau et d’assainissement.
De son côté, le porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Christian Lindmeier, dénonce l’une des « plus graves » crises alimentaires au monde et souligne que la famine, également confirmée à Kadugli (Sud), menace 20 autres localités.
Le 12 novembre 2025, la directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, avait expliqué que la crise à El-Fasher résulte d’environ 18 mois de siège qui ont privé les familles de l’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux.
Une étude conjointement réalisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le PAM et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dévoilée le 4 novembre révèle de profondes disparités, selon des zones de conflits, à l’origine de la malnutrition au Soudan, mais note des signes d’amélioration de la sécurité alimentaire.
Au lendemain de la prise d’El-Fasher, le 27 octobre, par les paramilitaires, la coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, Denise Brown, avait alerté sur l’impossibilité d’acheminer l’aide humanitaire, notamment les produits nutritionnels.
(AIP)
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