Abidjan, 16 dec 2025 (AIP)- La Côte d’Ivoire a lancé mardi 16 décembre 2025 à Abidjan, un atelier national pour la vulgarisation de la norme et du règlement technique sur le plomb dans la peinture, adopté par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en 2023.
L’objectif de cet atelier est de permettre aux parties prenantes nationales de s’approprier le contenu du règlement CEDEAO afin de favoriser sa mise en œuvre efficace au niveau national.
La directrice générale de l’Environnement, Dr N’Tain Jeanne, a souligné l’importance de cet atelier qui s’inscrit dans la continuité d’une démarche entamée dès 2018, avec l’adoption par la CEDEAO d’un plan intégré pour la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets dangereux.
« L’ambition est claire, éliminer progressivement la fabrication et la commercialisation des peintures au plomb, tout en réduisant les risques d’empoisonnement dans la région », a déclaré Dr N’Tain.
Le règlement communautaire fixe une teneur maximale autorisée de 90 parties par million de plomb dans les peintures décoratives et industrielles et engage les États membres à interdire la fabrication, l’importation, la distribution et la vente de peintures contenant du plomb au-delà de ce seuil, note-t-on.
Selon Mme N’Tain, les risques sanitaires liés à l’utilisation de peintures au plomb sont graves et bien documentés, notamment diminution de l’intelligence des enfants, hypofertilité des hommes, avortements spontanés, augmentation de la pression artérielle, perturbations du système nerveux et du comportement chez l’enfant, ainsi que retard du développement cérébral.
Le représentant de la CEDEAO, Koffi Yao Bernard, a souligné l’importance de l’adoption de lois et de normes techniques ainsi que leur application effective pour prévenir l’exposition au plomb. Il a également remercié le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et le LEEP pour leur appui à l’organisation de l’atelier.
M. Koffi a rappelé que la Cote d’ivoire s’est toujours engagée à s’acquitter de ses obligations dans ia mise en œuvre des règlements régionaux. « J’en veux pour preuve l’élimination du plomb dans la peinture, la limitation de l’âge des véhicules légers a 5 ans et les véhicules 10 ans les dispositions pour l’équipement d’une unité de désulfuration par la SIR à hauteur de 500 milliards de fCFA », a-t-il indiqué.
L’atelier vise à présenter et expliquer les dispositions du règlement, à identifier les rôles et responsabilités des acteurs nationaux dans son application, à favoriser le dialogue intersectoriel et à recueillir les contributions nécessaires à l’élaboration d’un plan d’action national ou d’une feuille de route de mise en œuvre.
(AIP)
gak


