Abidjan, 23 déc 2025 (AIP)- Les leaders communautaires et guides religieux de M’Pouto, Abidjan-Cocody, ont pris, lundi 22 décembre 2025, un engagement solennel dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), y compris les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages d’enfants, les règlements amiables et la fistule obstétricale, à l’issue d’une cérémonie organisée au centre social de la localité.
Cette initiative, portée par le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre (PNLVBG) du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a réuni une trentaine de chefs de villages, chefs de communautés, guides religieux et leaders communautaires, au terme d’une session d’orientation et d’échanges.
Représentant le maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, l’adjointe au maire, Odette N’Zi, a salué l’engagement manifeste des communautés face à cette problématique majeure. Elle a réaffirmé le soutien du conseil municipal à toutes les actions visant à éradiquer les VBG, soulignant que ces pratiques « ne relèvent pas de simples traditions, mais constituent de graves atteintes aux droits humains, à la santé et à l’avenir des filles ». Pour Mme N’Zi, l’engagement communautaire pris à M’Pouto est « une promesse collective envers les générations futures ».
Au nom des communautés, la motion d’engagement a été lue par le responsable de la commission Sport-Loisirs, Jeunesse et Sociale du village, Allessa Hyacinthe. Les leaders se sont notamment engagés à mobiliser et sensibiliser leurs communautés, à refuser les règlements amiables, à dénoncer tous les cas de VBG, à abandonner les pratiques néfastes et à promouvoir la procréation responsable et la lutte contre la fistule obstétricale.
La directrice par intérim du centre social de M’Pouto, Beugré Apolline, s’est réjouie de cet engagement, estimant que les leaders communautaires constituent des relais essentiels pour prévenir les violences au sein des familles. De son côté, la représentante de la direction régionale Lagunes 2 du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, Diabaté née Yéo Limatou, a salué la qualité de la formation, qui renforcera les actions de sensibilisation et de prise en charge des survivantes.
Pour le directeur chargé de la coordination du système de réponse aux VBG au ministère de la Femme, Koffi Socrate, cette cérémonie s’inscrit dans une dynamique nationale ayant déjà permis de mobiliser plus de 3 000 leaders communautaires à travers le pays, avec des résultats encourageants dans la réduction des MGF et des mariages d’enfants.
(AIP)
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