Côte d’Ivoire-AIP/ Les coopératives minières invitées à intégrer les orpailleurs illégaux pour promouvoir une exploitation aurifère responsable à Tengréla
Par AWA DIABY / 22 octobre 2025 à 09:45 / il y a 2 jours / Temps de lecture : 2 minTengréla, 22 oct 2025 (AIP)- Le sous-préfet de Papara, département de Tengréla), Loua Diomandé, a invité les coopératives minières formalisées à ouvrir leurs adhésions aux orpailleurs illégaux afin de favoriser une exploitation aurifère artisanale responsable et respectueuse de l’environnement, lundi 20 octobre 2025, lors de la cérémonie de clôture d’une session de formation organisée au Centre de formation de l’artisanat minier (CEFAM) de Papara.
Cette session, qui s’est tenue du 2 au 18 octobre 2025 dans le cadre du projet SECORCI 2, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’ONG Coginta, a permis de renforcer les capacités des membres des coopératives minières du département.
M. Diomandé a salué la qualité de la formation ainsi que la mobilisation des participants avant d’appeler les coopératives à jouer un rôle moteur dans la sensibilisation des orpailleurs illégaux.
« Avec le déclassement de certaines parcelles par les entreprises minières du département, vous devez être les premiers bénéficiaires. Sensibilisez ceux qui exercent dans la clandestinité à vous rejoindre, car ensemble vous serez plus forts et vous travaillerez dans le respect du code environnemental », a-t-il souligné.
L’autorité administrative a également encouragé les acteurs miniers à contribuer à la lutte contre l’orpaillage illégal, précisant que l’administration œuvre à l’amélioration de leurs conditions de travail.
Selon l’administrateur du CEFAM, Ano François d’Assise, le projet SECORCI 2, piloté politiquement par le conseil national de sécurité et opérationnellement par le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, vise à professionnaliser les acteurs du secteur et à promouvoir une exploitation aurifère artisanale légale et durable.
« Nous avons formé les membres des coopératives minières pour les aider à maîtriser les réglementations en vigueur. Ils reçoivent aujourd’hui leurs certificats de fin de formation, gage de leur engagement à travailler dans la légalité et dans le respect des normes environnementales », a-t-il indiqué.
À travers ces formations, le projet SECORCI 2 contribue non seulement à la professionnalisation du secteur aurifère artisanal, mais aussi au renforcement de la cohésion sociale et à la prévention des activités minières illégales susceptibles d’alimenter des circuits de financement illicites dans le Nord de la Côte d’Ivoire.
(AIP)
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