Côte d’Ivoire-AIP/Inter/ Conflit soudanais: le Royaume-Uni impose des sanctions au numéro 2 des paramilitaires accusé d’avoir « du sang sur les mains »
Par SIMON NESSENOU / 12 décembre 2025 à 15:08 / il y a 2 heures / Temps de lecture : 3 minAbidjan, 12 déc 2025 (AIP)- Le Royaume-Uni a imposé, vendredi 12 décembre 2025, des sanctions à des responsables paramilitaires dont le numéro 2, Abdelrahim Hamdane Dagalo, accusé d’avoir « du sang sur les mains » dans le cadre du conflit soudanais en cours depuis 2023, rapportent des médias.
« Les sanctions imposées aujourd’hui aux commandants des Forces de soutien rapide (FSR) frappent directement ceux qui ont du sang sur les mains », a précisé la ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper.
Mme Cooper a ajouté que « ces crimes odieux » à savoir les exécutions de masse, la famine ainsi que l’utilisation « systématique et préméditée » du viol comme arme de guerre « ne peuvent rester impunies », évoquant « des preuves accablantes ».
Les trois autres commandants que ciblent ces sanctions sont accusés d’avoir commis des exactions à El-Fasher, une ville logée dans le Nord soudanais où diverses sources décrivent « une boucherie collective ».
Plus tôt dans la journée, le directeur de la préparation et de la réponse aux urgences pour le Programme alimentaire mondial (PAM), Ross Smith a exprimé de « profondes inquiétudes persistantes », expliquant que des dizaines de milliers de personnes « seraient encore piégées dans la ville ». Il a plaidé, d’ailleurs, pour un accès « sans entrave » de l’aide humanitaire dans cette contrée.
Le mardi 9 décembre, l’UNICEF a évalué à plus de 10 millions, le nombre de personnes déplacées, dont la moitié, sont des enfants. Selon l’agence onusienne, plus de 30 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire.
Le lundi 8 décembre, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a dénoncé des frappes « répétées » dans l’Etat du Kordofan (Sud) et mis en garde contre « la gravité » d’une offensive qui cible les écoles et hôpitaux, après la mort de 63 personnes, dans un établissement scolaire.
La veille, le président du conseil exécutif de l’OMS, Javid Abdelmoneim avait encouragé l’armée et les paramilitaires à garantir la sécurité du personnel médical de même que l’accès aux centres de santé, accusant les FSR d’avoir mené plusieurs attaques contre ces infrastructures.
Le Soudan est confronté à un conflit armé qui oppose l’armée défendant le président Abdel Fattah al-Burhan aux FSR du général Mohamed Daglo dit « Hemetdi » après des violences précédentes en 2021 et une insurrection populaire en 2018.
(AIP)
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