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Côte d'Ivoire-AIP/Inter/ Les pays du Sud global appelés à bâtir leur souveraineté éducative, culturelle et technologique

Côte d'Ivoire-AIP/Inter/ Les pays du Sud global appelés à bâtir leur souveraineté éducative, culturelle et technologique

Par DESIREE AIMEE FLORENCE SON / 17 décembre 2025 à 11:56 / hier / Temps de lecture : 3 min

Abidjan, 17 déc 2025 (AIP)- Le secrétaire général de l’Organisation de coopération du Sud (OCS), Manssour Bin Mussallam, a déclaré que les pays du Sud global doivent  impérativement parvenir à la souveraineté dans des domaines clés tels que l’éducation, la culture, la technologie et les ressources stratégiques, a rapporté le mercredi 17 décembre 2025, l’Agence de presse éthiopienne (ENA).

S’exprimant lors d’une discussion informelle organisée par l’Institut des affaires étrangères, intitulée « Une troisième voie : le Grand Sud face au désordre mondial », M. Manssour Bin Mussallam a souligné que la souveraineté constitue un pilier essentiel pour permettre aux pays du Sud global de maîtriser leur avenir et de réduire leur dépendance vis-à-vis des puissances extérieures.

Selon lui, les différentes formes de souveraineté, éducative, culturelle, technologique, sanitaire, alimentaire et énergétique, sont étroitement liées et doivent être envisagées de manière intégrée. Dans cette perspective, il a appelé à la construction d’une « troisième voie » de développement, pensée par le Sud global et pour le Sud global, mais au service de l’humanité tout entière.

Abordant la question de la souveraineté éducative, le secrétaire général de l’OCS a plaidé pour une révision en profondeur des programmes scolaires afin qu’ils reflètent davantage les histoires locales, les contributions des pays du Sud à la civilisation mondiale et les systèmes de connaissances autochtones.

« Nous devons préparer nos jeunes à la complexité du monde à travers des approches transdisciplinaires qui tiennent compte des priorités nationales, des réalités locales et de l’individualité des élèves », a-t-il expliqué.

Manssour Bin Mussallam a également insisté sur la nécessité de parvenir à une souveraineté culturelle adaptée aux réalités contemporaines des sociétés du Sud. Il a dénoncé une vision réductrice des cultures du Sud, souvent cantonnées au folklore, aux danses ou à la musique traditionnelle. « Nos peuples ne sont pas figés dans le passé. Ils sont vivants, évoluent et s’épanouissent. Il n’y a pas de culture sans les peuples qui la portent. »

Sur le plan technologique, il a estimé que la souveraineté permettrait aux pays en développement de définir eux-mêmes leurs priorités en matière d’innovation, de production et de recherche, sans dépendre de centres de décision extérieurs. Il a également appelé à renforcer la souveraineté sanitaire et vaccinale afin de corriger les inégalités d’accès, de stockage et de représentation dans les programmes de recherche mondiaux.

Enfin, le secrétaire général de l’OCS a plaidé pour la souveraineté alimentaire et énergétique, insistant sur l’importance du contrôle local des systèmes agricoles et du développement des énergies renouvelables, dans le respect des communautés et des ressources naturelles. « Sans vision à long terme, il ne peut y avoir de mobilisation, et sans mobilisation, il ne peut y avoir de transformation », a-t-il conclu.

(AIP)

sdaf/cmas