Portrait d’Ahoua Don Mello, docteur-ingénieur
et candidat indépendant
Ahoua Don Mello, 67 ans, docteur-ingénieur des Ponts et
Chaussées et homme politique, est candidat indépendant à l’élection
présidentielle du 25 octobre 2025. Ancien cadre du Front populaire ivoirien
(FPI, socialiste) puis du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI,
socialiste), il inscrit sa candidature dans la continuité d’un parcours marqué
par l’expertise technique, l’engagement politique et la volonté de proposer des
réponses aux défis nationaux.
Né le 23 juin 1958 à Bongouanou, en Côte d’Ivoire, il
poursuit ses études supérieures dans son pays avant de rejoindre la France, où
il se forme en génie civil. Spécialisé dans la conception et la réalisation
d’infrastructures, il met ses compétences au service de projets majeurs dans
les domaines de l’hydraulique et des travaux publics à son retour au pays.
Son engagement politique débute au sein du parti
socialiste fondé par Laurent Gbagbo, où il devient l’un des technocrates
influents, contribuant à l’élaboration de programmes économiques et sociaux.
Cette position le conduit à occuper des responsabilités institutionnelles au
début des années 2000.
En 2010, il est nommé ministre de l’Équipement et de
l’Entretien routier dans le gouvernement de Laurent Gbagbo. À ce poste, il met
en avant une vision axée sur la modernisation des infrastructures et leur
adaptation aux besoins des populations. À la suite de la crise post-électorale
de 2010-2011, il connaît une période d’exil, notamment au Ghana, tout en
poursuivant ses activités de réflexion politique.
Durant cet exil, il reste engagé auprès du camp de
l’ancien président Gbagbo, participant à des initiatives de concertation sur
l’avenir du pays. Lors de la création du PPA-CI en 2021, il figure parmi les
personnalités proches de Laurent Gbagbo en occupant le poste de vice-président
en charge de la promotion du panafricanisme, avant de prendre ses distances en
juillet 2025 pour défendre sa propre orientation politique.
En août 2025, il officialise sa candidature à la
présidence en tant qu’indépendant, affirmant vouloir proposer un projet au-delà
des clivages partisans. Son programme met l’accent sur la réhabilitation des
infrastructures, la valorisation du potentiel agricole, le développement
industriel et la création d’emplois pour les jeunes. Ingénieur de formation, il
souligne l’importance d’une gouvernance pragmatique et axée sur les résultats.
Sur le plan économique, il préconise une exploitation
optimisée des ressources nationales, une industrialisation renforcée et une
politique énergétique tournée vers l’autosuffisance. Sur le plan social, il met
en avant l’amélioration des services publics, notamment l’éducation et la
santé, ainsi que la réduction des disparités régionales.
Il insiste également sur la notion de souveraineté
nationale, qu’il associe à la capacité du pays à définir ses priorités de
développement de manière autonome, tout en entretenant des partenariats
équilibrés à l’international.
Par sa candidature indépendante, Ahoua Don Mello entend
se distinguer des grands regroupements politiques traditionnels et proposer une
alternative fondée sur une expertise technocratique et pragmatique. Il met en
avant son expérience d’ingénieur et d’ancien ministre comme gage de compétence
dans la gestion des affaires publiques, tout en se présentant comme porteur de
solutions innovantes basées sur la planification, l’ingénierie et la
rationalisation des ressources.
À 67 ans, il aborde la compétition présidentielle avec
l’ambition de transformer son parcours professionnel et politique en projet
national. Sa stratégie électorale s’appuie sur la proximité avec les
communautés locales et sur l’implication de la société civile.
Dans le cadre pluraliste de l’élection de 2025, sa
présence contribue à élargir l’éventail de l’offre politique et à introduire
une approche davantage technocratique dans le débat public. Il se positionne
ainsi comme un profil singulier, à la croisée de l’expertise technique et de
l’engagement politique, animé par la volonté de mettre ses compétences au
service de la transformation nationale.
