Henriette Lagou Adjoua, femme politique ivoirienne, participe à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 en tant que candidate du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), une coalition multipartite qui prône la réconciliation nationale, le dialogue politique et la stabilité institutionnelle. Elle est l’une des deux femmes retenues sur la liste des candidats validés par le Conseil constitutionnel.
Née le 28 janvier 1956 à Issia, dans la région du
Haut-Sassandra, elle est diplômée de l’École nationale d’administration (ENA)
d’Abidjan. Elle débute sa carrière dans l’administration publique avant de
s’engager dans la vie politique nationale dans les années 1990, au moment où la
Côte d’Ivoire connaît l’ouverture au multipartisme et des transformations
majeures de son paysage politique.
Elle s’affirme progressivement comme une figure
importante du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique
africain (PDCI-RDA). Elle occupe notamment le poste de ministre de la Famille,
de la Femme et de l’Enfant dans le gouvernement dirigé par Pascal Affi
N’Guessan, entre octobre et décembre 2000.
Engagée sur les questions de gouvernance, de cohésion
sociale et de promotion de la participation des femmes à la vie publique, elle
se distingue par son implication dans les dialogues interpartis et les cadres
de concertation mis en place lors des processus de normalisation politique en
Côte d’Ivoire.
Après avoir fondé le parti Renaissance active pour la
démocratie et le développement (RADD), elle lance une plateforme élargie, le
Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), qui soutient sa
candidature en 2025. Cette coalition regroupe des partis, des mouvements et des
personnalités issus d’horizons divers, autour d’une vision orientée vers la
paix durable, l’écoute des populations et le dialogue comme outil de
gouvernance.
Son programme est centré sur la justice sociale, l’accès
équitable aux services publics et le développement local. Elle met en avant
l’autonomisation des jeunes et des femmes, la réduction des inégalités
régionales, ainsi que la réforme du système éducatif et sanitaire. Sa campagne
se veut porteuse de valeurs de probité, d’écoute et de transformation pacifique
de la société.
Sur le plan institutionnel, elle défend une
décentralisation renforcée et une gouvernance locale plus autonome, en
coopération avec les collectivités territoriales. Elle plaide également pour
une réforme du système judiciaire et une meilleure articulation entre les
institutions de l’État et les citoyens, dans le respect de l’État de droit.
Son profil se distingue par une expérience solide des
mécanismes étatiques et par un engagement constant dans la recherche de
solutions concertées aux crises nationales. Elle met en avant sa capacité à
fédérer des acteurs politiques au-delà des clivages partisans.
Candidate à la magistrature suprême pour la deuxième
fois, après une première tentative en 2015, Henriette Lagou inscrit sa démarche
dans la dynamique de la représentativité féminine, dans un contexte où les
candidatures de femmes demeurent rares. Centriste, elle se présente comme une alternative
politique portée par l’expérience, l’équilibre et une vision centrée sur la
paix et le développement humain.
Âgée de 69 ans, elle aborde cette élection avec une
stratégie axée sur la proximité avec les populations et la sensibilisation aux
enjeux sociaux et démocratiques. Sa campagne s’appuie sur un réseau territorial
structuré autour du GP-Paix, avec pour objectif de mobiliser un électorat
au-delà des clivages politiques traditionnels.
La candidature de Henriette Lagou contribue ainsi à diversifier l’offre politique en Côte d’Ivoire, en mettant en avant la participation féminine comme facteur de renouveau démocratique. Elle s’inscrit dans une dynamique pluraliste où les thèmes de la paix, de la justice sociale et de l’inclusion occupent une place centrale dans le débat national.
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