vendredi, octobre 24

Abidjan, 23 avr 2025 (AIP)- L’enseignant-chercheur, journaliste professionnel, également directeur général d’alerte info, Dr David Youant, a souligné le mercredi 23 avril 2025 à la Maison de la presse d’Abidjan, sise au Plateau, que la véracité de l’information constitue la première étape de la certification d’une information.

Intervenant lors de la 37e session de l’ANP Academy, sur le thème “Le journaliste face aux sources d’information : opportunités et contraintes”, Dr Youant a souligné que la véracité constitue la première étape de la certification d’une information.

« Elle suppose que le journaliste interroge une ou plusieurs sources pour confirmer ou infirmer un fait », a-t-il expliqué. La seconde étape, l’exactitude, requiert le recoupement des faits auprès de sources issues de milieux socioprofessionnels différents, afin d’assurer la fiabilité de l’information.

« Un bon recoupement consiste à croiser des sources. Parce qu’en général, les informations issues du milieu de la police ne sont pas les mêmes informations,  que celui du milieu des juristes, des avocats, des médecins, des journalistes  (…) », a précisé le conférencier.

En ce qui concerne la protection des sources, David Youant a rappelé qu’un journaliste ne devrait jamais révéler les circonstances dans lesquelles il a connu le fait qu’il rapporte, et ce, pour la protection de la source de l’information qu’il a pu recueillir. « Tout journaliste ne doit revendiquer le droit de dénoncer une source malveillante et d’informer le public des manipulations dont il a pu être victime », a-t-il ajouté.

Évoquant l’intelligence artificielle (IA), il a mis en garde contre l’usage non critique des informations générées par ces technologies. « Selon la définition du Parlement européen, l’IA est un outil permettant à une machine de simuler des comportements humains comme le raisonnement ou la créativité, mais les contenus qu’elle produit ne sont pas toujours fiables », a-t-il insisté.

S’agissant de l’usage du conditionnel, l’enseignant-chercheur a indiqué que le conditionnel présent permet d’exprimer une action ou un fait envisagé dans le présent ou le futur, en fonction du contexte. Il traduit une possibilité dont la réalisation dépend de conditions encore non remplies. Quant au conditionnel passé, il sert à évoquer des faits irréels dans le passé, en exprimant le doute, l’incertitude, une hypothèse ou une supposition qui ne s’est pas réalisée.

Organisée par l’Autorité nationale de la presse (ANP), cette session s’inscrit dans une série de formations visant à renforcer les capacités des professionnels des médias. L’ANP est l’organe de régulation chargé de veiller à la liberté et au pluralisme de la presse, ainsi qu’au respect des règles d’éthique et de déontologie journalistiques.

(AIP)

ad/cmas

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