mardi, novembre 25

Sandégué, 27 avr 2025 (AIP) – La filière anacarde traverse d’importantes difficultés dans le département de Sandégué, marquées par la rareté des acheteurs en cette période de campagne de commercialisation, une situation préoccupante qui fragilise les producteurs locaux et menace l’économie rurale de la zone.

Lors d’une réunion du comité de veille pour le suivi de la commercialisation de l’anacarde, tenue vendredi 25 avril 2025 à la salle de réunion de la sous-préfecture de Dimandougou, les acteurs de la filière ont tiré la sonnette d’alarme.

Selon le représentant local du Conseil du Coton et de l’Anacarde  (CCA) Zadi Gnangui Bertrand, le faible déploiement des acheteurs agréés dans le département empêche la fluidité du marché. Malgré l’opération d’amorçage par les ventes groupées, un stock important de noix de cajou reste invendu .

Il estime à plus de 3000 tonnes la quantité encore disponible dans le département. Le Conseil du Coton et de l’Anacarde, informé de la situation, mène actuellement des démarches auprès des bailleurs de fonds pour faciliter l’évacuation des stocks.

De son côté, le  président de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole Anacarde (OIA Anacarde) de Sandégué, Ouattara Brahima, a lancé un appel à l’État pour la mise à disposition de fonds d’urgence afin de soulager les agriculteurs.

« Cette année les producteurs ont respecté les instructions de l’État sur la fuite des produits. Mais il est regrettable de constater qu’il n’y a pas d’acheteurs sur le terrain. Les paysans se retrouvent avec d’importante quantité d ‘anacarde sous la main sans possibilité de les évacuer. Cela démotive les producteurs, certains songent déjà à abandonner la culture s’il n’y a pas de changement rapide », a-t-il déploré.

Le préfet du département, M. Gbey Gué Antoine, a rassuré les producteurs quant à une issue favorable face à ces préoccupations. Il a souligné que l’État, conscient de la crise, a entrepris plusieurs initiatives, notamment l’amplification de l’opération d’amorçage à travers les ventes groupées pour faciliter l’écoulement des produits.
Il a également insisté sur la nécessité pour les producteurs de se regrouper en coopératives et d’améliorer la qualité de leur production afin d’accélérer l’évacuation des récoltes et d’espérer une meilleure rémunération.

En attendant un redressement de la situation, les producteurs continuent d’entreposer leurs récoltes, exposés à des pertes de qualité et à la dévalorisation de leur production.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou, ambitionne de transformer localement 50 % de sa production d’ici 2030. Le département de Sandégué est le deuxième plus grand producteur de la région du Gontougo.

(AIP)

soum/acc/kam

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