Abidjan, 22 mai 2025 (AIP) – La Côte d’Ivoire et l’Égypte envisagent de dynamiser leur coopération économique à travers des investissements accrus dans les secteurs stratégiques, en particulier celui des énergies renouvelables, à l’occasion d’une mission économique égyptienne conduite par Dr Sherif Mostafa Elgabaly, reçue en audience mardi 22 mai 2025 par le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé.
Cette mission, qui se tient du 19 au 23 mai 2025, regroupe des chefs d’entreprises égyptiens opérant dans des domaines clés tels que la santé, l’agriculture, le transport, la construction, et surtout l’énergie.
Le Premier ministre a salué cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud, estimant que l’expertise égyptienne dans les énergies renouvelables représente un atout pour soutenir l’industrialisation et la politique d’électrification de la Côte d’Ivoire.
« Nous en avons besoin pour alimenter nos industries et fournir de l’électricité aux autres pays de la sous-région », a déclaré Robert Beugré Mambé, exprimant également l’intérêt de l’État pour l’implantation d’une usine de fabrication de médicaments avec l’expertise égyptienne.
En réponse, Dr Sherif Mostafa Elgabaly a réaffirmé la volonté de l’Égypte d’intensifier sa coopération avec la Côte d’Ivoire, en mettant en avant le potentiel du secteur privé égyptien dans le domaine des énergies solaire et éolienne, tout en soulignant que l’investissement constitue une priorité pour son pays.
« Nous sommes ici pour explorer toutes les opportunités d’investissement. Il y a du travail à faire et nous voulons partager cette expertise avec la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CEGCI), en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, le Sénat et le Centre de promotion des investissements de Côte d’Ivoire (CEPICI), cette mission marque une étape importante dans la redynamisation des relations économiques ivoiro-égyptiennes.
L’Égypte figure aujourd’hui parmi les pays africains les plus avancés dans le développement des énergies renouvelables. Selon le ministère égyptien de l’Électricité et de l’Énergie, le pays ambitionne de produire 42 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2035, dans le cadre de sa stratégie énergétique nationale intégrée.
Déjà, l’Égypte exploite le complexe solaire de Benban, situé dans le désert d’Assouan, considéré comme l’un des plus grands parcs solaires au monde, avec une capacité installée de 1,65 gigawatt, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
À cela s’ajoutent des projets d’envergure dans l’énergie éolienne, notamment dans le Golfe de Suez. Toujours selon l’IRENA, l’énergie solaire représente 4 % de la production électrique égyptienne, tandis que l’éolien en représente 3 %, avec des objectifs de doublement d’ici 2030.
Par ailleurs, selon la Banque africaine de développement (BAD), plus de trois milliards de dollars d’investissements étrangers ont été mobilisés dans le secteur des énergies renouvelables en Égypte au cours des cinq dernières années, confirmant l’intérêt croissant pour le potentiel énergétique durable du pays.
(AIP)
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