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Abidjan, 27 mai 2025 (AIP) – Le directeur général de l’Union des agences de presse des pays de l’Organisation de la coopération islamique (UNA) a alerté lundi sur l’apparition d’une nouvelle forme d’islamophobie, plus insidieuse, qui se dissimule derrière les biais médiatiques de certains organes de presse occidentaux.

Mohammed bin Abed Rabbo Al-Yami, s’exprimant par l’intermédiaire de son conseiller médiatique Al-Zubair Al-Ansari, lors de la conférence internationale sur le thème “Islamophobie : révéler les préjugés et déconstruire les stéréotypes” à Bakou, a mis en garde contre cette évolution préoccupante du phénomène, rapporte l’agence.

Selon le responsable de l’UNA, l’islamophobie médiatique a dépassé “les formes traditionnelles évidentes” comme la stigmatisation directe ou l’incitation à la haine, pour adopter “des formes plus subtiles caractérisées par un biais médiatique” dans le traitement de l’actualité impliquant des pays ou populations majoritairement musulmans.

Cette nouvelle approche exploite le pouvoir d’influence des médias pour “perpétuer des stéréotypes culturels et créer des perceptions erronées sur les nations et les religions”, a-t-il dénoncé.

Al-Yami a illustré ses propos en citant deux événements récents, à savoir la guerre du Karabakh en 2020 et le conflit à Gaza depuis octobre 2023.

Concernant l’Azerbaïdjan, il a accusé certains médias occidentaux d’avoir “abandonné les principes de base du professionnalisme journalistique” en manifestant “un parti pris évident en faveur de l’Arménie”, tentant ainsi de “dénaturer le grand succès de l’Azerbaïdjan dans la libération de ses territoires”.

S’agissant de Gaza, le dirigeant de l’agence de l’OCI a pointé l’utilisation du “biais médiatique pour masquer les profondes incohérences de la vision occidentale des droits de l’homme”. Il a déploré que malgré “la mort de milliers de civils innocents, principalement des femmes et des enfants”, de nombreux médias occidentaux “continuent d’éviter de nommer clairement les choses”, refusant notamment de qualifier les actions israéliennes de “punitions collectives”.

Face à cette “forme subtile d’islamophobie dissimulée derrière le biais médiatique”, Al-Yami a appelé au respect “des normes de professionnalisme et de responsabilité journalistique”, plaidant pour une approche “d’un point de vue humain qui place le droit et la justice au-dessus des différences religieuses ou culturelles”.

Le directeur général de l’UNA a conclu en saluant les efforts de l’Azerbaïdjan et de son président Ilham Aliyev dans l’organisation de cette conférence, reconnaissant leur engagement pour “promouvoir la tolérance, la coexistence interculturelle et interreligieuse”.

(AIP)

kp

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