Abidjan, 04 sept 2025 (AIP) – En visite officielle en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué le rôle de leadership du pays dans la lutte contre le changement climatique, tout en appelant à des efforts accrus au niveau mondial.
Premier chef de l’ONU en exercice à se rendre dans ce pays qui célèbre ses 50 ans d’indépendance, M. Guterres s’est rendu le jeudi 4 septembre 2025, dans le district de Nuku, où il a rencontré des membres des communautés locales et des responsables gouvernementaux. Il a notamment loué la préservation par la population de la troisième plus grande forêt tropicale du monde, essentielle pour l’équilibre climatique de la planète.
Mercredi, devant les parlementaires à Port Moresby, la capitale, il a souligné l’importance de la récente décision de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a confirmé que la lutte contre la crise climatique constitue une obligation juridique en vertu du droit international. Cet avis, a-t-il rappelé, reflète le leadership des pays du Pacifique et de leur jeunesse, qui représente 60 % de la population.
Le Secrétaire général a averti que les efforts visant à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C étaient « compromis », exhortant les pays à soumettre de nouveaux plans climatiques couvrant l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre et à accélérer la transition énergétique. Il a également insisté sur le respect des engagements financiers, notamment le doublement du financement de l’adaptation, l’augmentation des contributions au fonds pour les pertes et préjudices, et la mobilisation de 300 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie.
António Guterres a, par ailleurs, plaidé pour une réforme de l’architecture financière mondiale, jugée inéquitable et peu représentative, ainsi que du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres institutions internationales.
Saluant la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme un défenseur de la paix et du développement durable, il a appelé à renforcer la participation des femmes à la vie publique. « Assurer une meilleure représentation des femmes n’est pas seulement une question de justice, c’est une question de force nationale », a-t-il affirmé, rappelant les initiatives menées dans le pays pour lutter contre les violences sexistes.
(AIP)
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