Abidjan, 16 sept 2025 ( AIP)- L’ambassade de Russie à Londres, Andreï Kelin, a affirmé que le ministère britannique des Affaires étrangères n’a pas été en mesure de lui fournir la moindre preuve attestant d’une implication militaire russe dans la récente incursion de drones dans l’espace aérien polonais, lors d’une convocation officielle, a rapporté lundi 15 septembre 2025 l’Agence de presse russe Tass.
Lors d’une convocation officielle au Foreign Office, une protestation formelle a été transmise à l’ambassadeur Kelin concernant la présence de drones détectés au-dessus de la Pologne dans la nuit du 10 septembre. En réponse, la partie russe a exigé des preuves concrètes sur l’origine des engins, qui n’ont pas été fournies, selon Moscou.
« Nous avons demandé aux Britanniques s’ils disposaient de preuves que ces drones avaient été lancés par l’armée russe. Ils n’en ont fourni aucune. La Russie n’a aucun intérêt à aggraver les tensions avec la Pologne ou l’OTAN », a déclaré l’ambassade dans un communiqué transmis à TASS.
Les diplomates russes ont par ailleurs laissé entendre qu’une opération sous faux drapeau menée par l’Ukraine n’était pas à exclure, affirmant que Kiev aurait “de nombreuses raisons et opportunités” pour orchestrer une telle provocation.
L’ambassade affirme également que les frappes russes menées dans la nuit du 9 au 10 septembre visaient exclusivement des infrastructures militaires en Ukraine occidentale, et qu’aucune cible située sur le territoire polonais n’était concernée.
Des explications similaires auraient déjà été communiquées aux membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et de l’Union européenne (UE), ainsi qu’au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Moscou se dit toujours disposée à dialoguer avec la Pologne et d’autres pays pour « clarifier les circonstances » de l’incident.
Dans la nuit du 10 septembre, l’armée polonaise a rapporté que plusieurs objets identifiés comme des drones avaient violé son espace aérien à 19 reprises, avant d’être neutralisés. En réponse, Varsovie a invoqué l’article 4 du traité de l’Atlantique Nord, sollicitant des consultations au sein de l’OTAN.
Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir mené des frappes en Ukraine, mais nie toute implication dans une quelconque incursion en Pologne. Il a également signalé que la portée des drones utilisés ne dépasse pas 700 kilomètres, un rayon insuffisant, selon Moscou, pour atteindre la Pologne depuis les positions connues de l’armée russe.
( AIP)
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