Abidjan, 24 sep 2025 (AIP) – La frappe meurtrière du 19 septembre 2025 contre la mosquée Al-Safiya à El Fasher, dans le nord du Darfour, constitue une grave violation des lois de la guerre et pourrait s’apparenter à un crime de guerre, a indiqué le mercredi 24 septembre, la Mission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le Soudan.
Selon la Mission, l’attaque, menée par drone et attribuée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a visé la mosquée et des habitations adjacentes pendant la prière de l’aube, faisant au moins 75 morts, dont des enfants, et de nombreux blessés.
« Tuer des civils, y compris des enfants, alors qu’ils priaient dans une mosquée témoigne d’un mépris flagrant des principes fondamentaux du droit international », a déclaré Mohamed Chande Othman, président de la Mission.
La Mission rappelle que les attaques dirigées contre des sites religieux et culturels sont des violations graves du droit international humanitaire et peuvent constituer des crimes de guerre, à condition que ces lieux ne soient pas des objectifs militaires. Elle souligne que la partie attaquante doit prouver l’existence d’un objectif militaire.
Le rapport de la Mission, présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, fait état d’attaques similaires contre d’autres lieux de culte par les deux parties belligérantes, notamment des bombardements d’églises par les FSR à El Fasher et de mosquées à Wad Madani et Khartoum par les forces armées soudanaises.
Les enquêteurs ont appelé toutes les parties à protéger les civils et à sauvegarder les bâtiments religieux et culturels, soulignant que chaque jour de retard entraîne davantage d’effusions de sang.
(AIP)
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