Abidjan, 26 sept 2025 (AIP) – Les maladies non transmissibles (MNT) sont responsables de plus d’un tiers des décès en Côte d’Ivoire, a révélé le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Ehui Bernard, lors du lancement du projet Healthy Heart Africa 2.0, jeudi 25 septembre 2025 à Noom Hôtel Abidjan.
Selon Dr Ehui, l’hypertension artérielle touche près de 40% des adultes, tandis que le diabète progresse « dans l’ombre » et que les maladies rénales chroniques demeurent largement sous-diagnostiquées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en Côte d’Ivoire, environ 725 hommes et 548 femmes sur 100 000 habitants, soit un taux de 36%, décèdent chaque année des principales MNT. Ces données traduisent l’urgence de renforcer la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge de ces pathologies.
« Face à ces défis, nous devons agir avec détermination, lucidité et responsabilité », a déclaré Dr Ehui Bernard, insistant sur la nécessité de passer « de la prise de conscience à l’action structurée et durable ».
Initié par la société biopharmaceutique mondiale AstraZeneca, en partenariat avec le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques, la Plateforme des associations chrétiennes de santé en Afrique (ACHAP) et Initiatives chrétiennes pour la promotion humaine (ICPH), le projet Healthy Heart Africa 2.0 vise à élargir le dépistage et l’accès aux soins, à former des agents de santé communautaire et à améliorer le suivi des patients.
Lancé en 2021 en Côte d’Ivoire, le programme Healthy Heart Africa s’est d’abord concentré sur l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Il a permis de former 160 agents de santé, de dépister plus de 4 millions de personnes dans six régions et d’accompagner plus de 123 500 patients à travers des traitements et des conseils.
L’extension du programme, annoncée en présence des principaux acteurs du système de santé, s’étendra sur une période de deux ans et couvrira deux régions supplémentaires, notamment le Bélier et la Mé. Elle introduira également des protocoles nationaux pour les maladies rénales chroniques et un programme de formation élaboré en collaboration avec le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
(AIP)
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