Abidjan, 26 sept 2025 (AIP) – Des journalistes ivoiriens ont pris part, vendredi 26 septembre 2025, à un atelier de formation sur la rage, organisé à Abidjan par la direction des services vétérinaires et du bien-être animal (DSVBA) du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) et l’Institut national de l’hygiène publique (INHP) du ministère de la Santé, en prélude à la Journée mondiale de lutte contre la rage (JMLR).
Placée cette année sous le thème international « Toi, moi, la communauté », et au plan national sous le slogan « Tous ensemble, agissons pour zéro mort de rage en Côte d’Ivoire », la célébration officielle aura lieu le mardi 30 septembre à Abobo, commune choisie en raison de sa forte endémicité de rage humaine et animale. Elle sera marquée par une marche d’enfants et par des campagnes de vaccination canine sur quatre sites retenus.
S’adressant aux participants, le directeur de la DSVBA, Dr Kallo Vessaly, a souligné l’importance du rôle des médias dans la sensibilisation des populations. « Les victimes de rage le sont par ignorance », a-t-il rappelé, justifiant la nécessité de renforcer les capacités des professionnels de l’information.
La Côte d’Ivoire s’est engagée à éliminer la rage, en visant la vaccination de 70% de la population canine estimée à 1,5 million d’individus. Le coût de cette stratégie est évalué à 18 milliards FCFA sur dix ans, soit 1,8 milliard par an.
Selon les données officielles, le pays enregistre environ 500 décès par an liés à la rage, principalement chez les enfants de moins de 15 ans, alors que seulement 12% des chiens sont actuellement vaccinés.
Dr Assouan Michel de l’INHP a rappelé que la rage est « mortelle à 100% mais évitable à 100% par la vaccination », insistant sur la baisse récente du coût du vaccin pour humains, passé de 48 000 à 12 000 FCFA.
Pour sa part, Dr Ouattara Douyeri Thierry, chef du service Surveillance et interventions à l’INHP, a expliqué que la rage touche tous les animaux à sang chaud, le chien étant responsable de 99% des contaminations. Il a noté que la maladie cause chaque année 59 000 décès dans le monde, et représente pour la Côte d’Ivoire une perte économique estimée à 20 milliards FCFA par an.
L’atelier, organisé selon l’approche « Une seule santé », visait à doter les journalistes d’outils de communication efficaces afin de soutenir la sensibilisation des communautés et renforcer la lutte contre cette zoonose hautement mortelle.
(AIP)
cmas