vendredi, septembre 26

Bouaké, 26 sept 2025 (AIP)- La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a organisé, jeudi 25 septembre 2025, à l’université ICK de Bouaké, un atelier de sensibilisation sur les dispositions de la convention 170 de l’Organisation internationale du travail (OIT), à l’intention des acteurs impliqués dans la gestion des produits chimiques.

La responsable du département Investigation et études du milieu à la CNPS, rattaché à la direction de la Prévention et de la Promotion de la Santé et Sécurité au travail (DPPSST), Ouassa Victorine Mélèdje, a expliqué que cet atelier fait suite aux constats réalisés par la CNPS lors des contrôles en entreprise, mettant en évidence une méconnaissance du risque chimique par les acteurs.

« Nous avons constaté de nombreuses situations dangereuses liées au risque chimique dans les différentes entreprises. C’est ce qui nous a conduits à initier cet atelier afin de sensibiliser les acteurs nationaux sur les notions de base en matière de gestion du risque chimique, telles que définies par la convention 170 de l’OIT », a-t-elle expliqué.

Ratifiée par la Côte d’Ivoire le 1er novembre 2019, la convention 170 de l’OIT encadre la protection des travailleurs et de l’environnement face aux risques chimiques. Elle fournit aux autorités compétentes, aux entreprises et aux travailleurs un cadre légal pour une gestion plus sûre des produits chimiques.

Le directeur adjoint de l’agence CNPS de Bouaké, Coulibaly N’Gapélé Robert, a précisé que l’objectif est d’amener les entreprises à améliorer leurs pratiques dans l’utilisation des produits chimiques.

Trois communications, un panel et une conférence ont marqué les travaux. Les thèmes abordés ont porté sur l’état des lieux de la gestion des risques chimiques en entreprise, les notions de base et la prévention, la prévention médicale et la prise en charge des pathologies professionnelles. Le panel a réuni des représentants de Sucaf-CI, Soukpa Bitume Afrique, Olam et du cabinet Glory médical.

Le thème central, relatif à la responsabilité des entreprises dans l’application de la convention 170 de l’OIT, a été développé par la directrice régionale de la santé au travail de Gbêkê, Dr Akimbo Jeannine Chantal Lolo. Celle-ci a rappelé l’existence d’un tableau national répertoriant 45 maladies professionnelles liées aux produits chimiques tels que le plomb, le mercure, l’amiante, la poussière de bois et les silices.

Dr Lolo a rappelé que la Côte d’Ivoire disposait d’un tableau de 45 maladies professionnelles reconnues, dont plusieurs sont directement liées à l’exposition à des produits chimiques tels que le plomb, le mercure, l’amiante, la poussière de bois et les silices. Elle a invité les entreprises et les travailleurs à s’approprier les dispositions de la convention afin de prévenir les accidents de travail et les maladies professionnelles.

Elle a par ailleurs précisé que les services de contrôle veillaient à l’application de la législation nationale en matière de santé et sécurité au travail. À ce jour, une trentaine d’entreprises respectent les dispositions de la convention, mais la majorité reste encore en dehors du cadre légal. Selon elle, beaucoup d’entreprises ignorent encore l’existence de la convention ou des structures en charge de son application, ce qui nécessite une intensification des contrôles et des actions de sensibilisation.

La clôture des travaux a été marquée par la présentation du fichier national de recueil de données sur les produits chimiques utilisés en entreprise et l’adoption d’une feuille de route pour la mise en conformité des structures nationales avec la convention 170 de l’OIT.

(AIP)

rkk

 

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