lundi, septembre 29

Abidjan, 29 sept 2025 (AIP) – La Namibie a mobilisé dimanche 28 septembre 2025,  500 soldats supplémentaires pour lutter contre un incendie majeur qui dévaste depuis une semaine le parc national d’Etosha, l’une des plus importantes réserves naturelles d’Afrique.

Le feu, attisé par des vents violents et une végétation asséchée, a déjà consumé plus de 775 000 hectares, soit environ 34 % de la superficie du parc, selon le ministère namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme (MEFT), a rapporté des médias.

Le Premier ministre namibien Tjitunga Ngurare a annoncé l’envoi des renforts militaires à l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement samedi. Ces troupes viennent épauler les pompiers, policiers, militaires déjà sur place, ainsi que de nombreux volontaires civils. Deux hélicoptères ont également été déployés pour appuyer les opérations aériennes dans les zones les plus touchées, notamment à Dolomite, Okatutu et Renos.

L’incendie serait parti d’une exploitation de charbon de bois en périphérie du parc. Il s’est rapidement propagé vers l’ouest, le centre et le sud d’Etosha, touchant aussi les régions voisines d’Omusati et d’Oshana, à la frontière angolaise.

Le sinistre a déjà causé la mort d’au moins neuf antilopes, détruit d’importants habitats et ravagé plus de 30 % des zones de pâturage, menaçant la survie de nombreuses espèces, dont le rhinocéros noir, en danger critique d’extinction.

Aucune victime humaine n’est à déplorer, mais plusieurs communautés rurales sont désormais en alerte. Des routes touristiques ont été fermées dans le parc et des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place.

Classé parmi les sites emblématiques de la biodiversité africaine, le parc national d’Etosha s’étend sur 22 270 km². Il abrite 114 espèces de mammifères, attire chaque année plus de 200 000 visiteurs et joue un rôle central dans l’économie touristique de la Namibie.

Les autorités redoutent des pertes supplémentaires alors que certaines zones restent hors de contrôle. Le ministère namibien de l’Environnement continue d’enquêter sur les causes exactes de l’incendie, potentiellement liées à des pratiques agricoles non réglementées. La mobilisation se poursuit sur tous les fronts pour tenter de limiter les dégâts dans ce sanctuaire de la faune africaine.

(AIP)

sdaf/zaar

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