jeudi, octobre 9

Maféré, 09 oct 2025 (AIP) –Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH),  avec l’appui technique de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a ouvert mercredi 8 octobre 2025,  à Maféré,  un atelier bilatéral de deux jours avec les services vétérinaires du Ghana pour renforcer la coopération transfrontalière contre la peste porcine africaine (PPA), une maladie virale hautement contagieuse qui menace les élevages porcins des deux pays.

A la cérémonie d’ouverture, le directeur des services vétérinaires et du bien-être animal au MIRAH , Dr Kallo Vessaly, a expliqué que cette rencontre est nécessaire car la peste porcine africaine est une maladie transfrontalière et qu’elle n’a ni médicament, ni vaccin. Il a ajouté que l’efficacité de la lutte  repose sur la détection précoce, la mise en œuvre de mesures sanitaires strictes pour abattre les animaux infectés et la limitation des mouvements d’animaux potentiellement contaminés d’un pays à un autre ».

Selon Dr Kallo, il est essentiel que les deux pays disposent d’une stratégie commune, d’un diagnostic coordonné et d’un dialogue permanent afin de définir des axes stratégiques conjoints pour adresser la maladie dans toute sa globalité.

Pour sa part, le directeur adjoint des services vétérinaires du Ghana, Dr Ayamdooh Evans Nsoh, a salué cette initiative qui, selon lui,  vient à point nommé en raison des frontières poreuses et du transit constant d’animaux entre les deux pays. il a  souligné la nécessité d’élaborer une stratégie commune et harmonisée de lutte contre la PPA

La première journée a été marquée par plusieurs communications techniques. Le Dr Ouattara Thiery a présenté la situation épidémiologique et les réponses mises en œuvre en Côte d’Ivoire, tandis que Dr Fenteng Danso du Ghana  a exposé la situation épidémiologique et les mesures de lutte appliquées au Ghana.

Le LANADA et les laboratoires vétérinaires ghanéens ont ensuite détaillé leurs capacités diagnostiques et les défis rencontrés, avant des présentations sur l’impact socioéconomique de la PPA, l’analyse de la chaîne de valeur porcine et le niveau de biosécurité dans les fermes.

La deuxième journée sera consacrée à la planification conjointe et à la présentation des stratégies nationales de lutte contre la PPA dans les deux pays, suivies de travaux de groupe et de l’adoption d’un communiqué final.

Les résultats attendus de cette rencontre incluent le partage des données épidémiologiques récentes entre les deux pays, la mise en place d’un mécanisme d’appui mutuel entre les laboratoires vétérinaires, la validation des études socioéconomiques et de biosécurité pour servir de base à des recommandations communes, ainsi que l’identification d’actions coordonnées de contrôle, notamment au niveau des zones frontalières.

Un projet de protocole d’accord bilatéral pour la collaboration dans la lutte contre les maladies animales, y compris la PPA, est également attendu à l’issue des travaux.

Des participants ghanéens et ivoiriens en plein atelier sur la peste porcine africaine à Maféré

Le vétérinaire épidémiologiste au bureau régional de la FAO pur l’Afrique basée à Accra  au Ghana,  Dr Boka Marcel, a réaffirmé l’engagement de l’organisation à soutenir les gouvernements dans la lutte contre la PPA, soulignant que « seule une approche concertée et durable permettra d’enrayer efficacement la maladie ».Il a fait savoir que cette maladie causes d’énormes pertes aux éleveurs et que la FAO dans son mandat accompagne donc les pays a faire face à « ce grand défi de santé animale ».

La peste porcine africaine (PPA) est une maladie virale hautement contagieuse et mortelle des porcs et sangliers, qui n’affecte pas les humains mais cause de lourdes pertes économiques. Le virus, très résistant, se propage via les animaux infectés, leurs produits, ou des objets contaminés comme les vêtements et véhicules, rendant la quarantaine et la vigilance humaine cruciales pour sa maîtrise.

(AIP)

akn/fmo

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