Bondoukou, 10 oct 2025 (AIP) – La 8è édition de la Journée nationale de la non-violence a été célébrée, jeudi 9 octobre 2025, à l’Université de Bondoukou, autour du thème, « Quelles responsabilités des acteurs dans le maintien des espaces universitaires en période électorale ? », afin de promouvoir une culture de dialogue, de tolérance et un usage responsable des réseaux sociaux dans le respect des divergences pour le bien de la communauté.
Le président du comité d’organisation, Dr Sidibé Daouda, directeur des œuvres universitaires, de la Vie associative et du Genre (DOUVAG-MESRS), a insisté sur la nécessité d’inculquer aux étudiants les valeurs de tolérance et de maîtrise de soi, afin qu’ils canalisent leurs impulsions politiques et participent intelligemment au processus électoral.
Selon M. Sidibé, le thème de cette année interpelle la conscience collective en faveur d’une culture de la non-violence et d’une amélioration des comportements individuels. « Notre espoir est que chacun tire de cette rencontre de véritables leçons pour améliorer sa vie personnelle et son rapport à la société », a-t-il déclaré, en présence du préfet de Bondoukou, Gbongbo Kouadio André.
Il a rappelé que cette journée, instituée en 2013, vise à prévenir la violence en milieu universitaire, en réponse à la dégradation du climat observée dans les années 1990, qui avait conduit le gouvernement à prendre des mesures fortes, dont cette célébration annuelle.
Le président de l’Université de Bondoukou, Pr Ouattara Djakalia, a réaffirmé l’engagement de la communauté universitaire en faveur de la paix et de la cohésion sociale. Il a salué les progrès enregistrés depuis la création de l’institution.
« De 426 étudiants en octobre 2023, nous sommes passés à 2 418 en octobre 2025, répartis sur 15 parcours de formation innovants, uniques dans la plupart des universités du pays », a-t-il indiqué,
Représentant le maire de Bondoukou, Fie Koffi Miézan, le porte-parole de la municipalité, a rappelé que la violence, quelle que soit sa forme, n’a jamais été la solution.
Selon lui, ” elle détruit des vies, brise des carrières et compromet l’avenir des générations futures. Il a invité les étudiants à faire de l’université un lieu de savoir et non un champ de bataille, en soulignant que ” les élections passent, mais la fraternité demeure”.
Le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Pr Arsène Kobéa, représentant le ministre, a marqué sa présence en témoignant du soutien du département à cette initiative de sensibilisation à la non-violence en milieu universitaire.
A ce titre, deux conférences ont marqué cette édition. La première, animée par le sociologue politique, Dr Abdourahmane Barry, a porté sur le maintien des espaces universitaires en période électorale. Il a exhorté les étudiants à accepter les différences d’opinion politique, religieuse et sociale, en valorisant le dialogue et la paix.
La seconde, animée par Dr Djofolo Doumbia, s’est penchée sur le rôle des réseaux sociaux, questionnés comme « accélérateurs de tensions ou leviers pour la paix ». Le conférencier a encouragé un usage responsable des plateformes numériques et la promotion des valeurs sociales telles que le respect des aînés et des interdits familiaux.
Les éditions précédentes se sont notamment tenues, entre autres, à Daloa, Korhogo, Yamoussoukro et Abidjan.
(AIP)
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