vendredi, octobre 10

Abidjan, 10 oct 2025 (AIP)-Physique de madone, voix posée, mais caractère trempé dans l’acier : Simone Ehivet Gbagbo, candidate à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, se présente une fois de plus comme une figure de combat et d’endurance politique, résolument engagée dans la transformation de la société ivoirienne.

Surnommée par ses partisans « la dame de fer » ou encore « la lionne », Mme Gbagbo revendique une trajectoire de luttes entamée dès sa jeunesse. Fille d’un gendarme, deuxième d’une fratrie de 18 enfants, orpheline de mère à six ans, elle s’est très tôt forgée un tempérament de résistance. « Mon père nous a appris que, femme ou homme, ce que vous devez conquérir, c’est votre autonomie », témoigne-t-elle.

Une ambition ancrée dans l’histoire militante

Figure emblématique du combat pour le multipartisme en Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo fut l’une des pionnières du syndicalisme universitaire avec le Syndicat national des enseignants-chercheurs (SYNARES) qu’elle dirigea pendant quatre ans. Ancienne députée-maire d’Abobo et ex-première dame (2000-2011), elle se veut aujourd’hui la porte-voix d’une Côte d’Ivoire souveraine, inclusive et affranchie du « complexe de l’assisté ».

Sa candidature à la magistrature suprême n’est pas, selon elle, une ambition nouvelle, mais le prolongement naturel de décennies d’engagement politique. Refusant la politique de la chaise vide prônée par certains opposants, elle a plutôt  choisi de se lancer dans la bataille électorale de 2025, « envers et contre tout », comme elle l’affirme.

Une femme de caractère, entre rigueur et ouverture

Souvent perçue comme intransigeante, Simone Gbagbo assume pleinement son image de femme de caractère.

« Je suis ferme. Quand je crois à quelque chose, j’y vais. Mais je suis aussi prête à écouter et à composer, sans me soumettre », s’est-elle décrite.

Sa posture actuelle, marquée par l’émancipation de son ex-époux, l’ancien président Laurent Gbagbo, symbolise sa volonté de tracer sa propre voie, dans un paysage politique en recomposition.

Foi, résilience et mission personnelle

Marquée par son passage en prison après la crise post-électorale de 2010-2011, Simone Gbagbo considère cette période comme une école de vie. Elle y dit avoir consolidé sa foi et approfondi sa réflexion sur sa mission.

« J’ai appris que j’étais en mission, que cette mission n’était pas terminée, et qu’il fallait la poursuivre », a-t-elle souligné.

Aujourd’hui âgée de 79 ans, la candidate du Mouvement des générations capables (MGC) entend porter une vision de justice sociale, d’indépendance économique et de restauration des valeurs nationales, en s’appuyant sur son expérience politique, ses convictions spirituelles et sa résilience.

(AIP)

sbi/sn/fmo

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