samedi, octobre 11

Bouaké, 10 oct 2025 (AIP)- La Fondation Konrad Adenauer, à travers son programme SIPODI, a organisé les mercredi 8 et jeudi 9 octobre 2025 un atelier de réflexion civilo-militaire sur le terrorisme transfrontalier autour du thème « Lutte antiterrorisme : une responsabilité partagée ».

Le terrorisme transfrontalier demeure une menace pour la stabilité, la paix et le développement socio-économique en Afrique. Les zones frontalières, souvent marquées par une faible présence étatique, constituent des corridors pour le trafic d’armes, de drogues et le passage de groupes terroristes. Face à ce phénomène, les participants ont souligné la nécessité d’une collaboration entre les forces armées, les acteurs civils, les communautés locales et les institutions régionales.

L’objectif de cet atelier était d’explorer les mécanismes conjoints de lutte contre le terrorisme transfrontalier et de redéfinir les rôles respectifs des acteurs militaires et civils. Pendant deux jours, les participants, composés des forces armées et de sécurité, d’acteurs de la société civile, de membres de la cellule civilo-militaire et d’universitaires, ont analysé les enjeux du terrorisme transfrontalier et proposé des stratégies intégrées combinant interventions militaires et participation civile pour renforcer la sécurité régionale.

Les travaux ont permis d’évaluer l’ampleur et les formes du terrorisme transfrontalier, d’identifier les responsabilités des forces armées dans la sécurisation des frontières, de mettre en lumière le rôle des acteurs civils et communautaires dans la prévention et la coopération transfrontalière, et de proposer des mécanismes de coordination militaire-civile pour une réponse durable et respectueuse des droits humains.

Un état des lieux actualisé des menaces terroristes transfrontalières a été présenté, suivi de la formulation de plusieurs recommandations à l’endroit des organisations de la société civile, des forces armées et de sécurité, ainsi que des décideurs politiques et institutionnels.

Les organisations de la société civile sont invitées à renforcer la sensibilisation communautaire sur les risques de radicalisation, les discours extrémistes et les modes de recrutement des groupes terroristes, à promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble, à collaborer avec les autorités locales et les forces de sécurité pour le partage d’informations et la remontée d’alertes précoces, à développer des programmes d’éducation citoyenne et de résilience communautaire, et à renforcer leurs capacités institutionnelles.

Les forces armées et de sécurité sont encouragées à poursuivre la professionnalisation et la formation continue de leurs personnels en matière de lutte antiterroriste, à renforcer la coopération civilo-militaire à travers des mécanismes de dialogue permanents, à favoriser une approche de proximité avec les populations, à intégrer les dimensions sociales et humaines dans les opérations de sécurité et à participer à la promotion de la culture de la paix et de la sécurité partagée.

Aux décideurs politiques et institutionnels, il est recommandé de renforcer la coordination interinstitutionnelle entre les ministères concernés, d’appuyer la mise en œuvre de politiques nationales de prévention de l’extrémisme violent, de consolider les cadres de concertation civilo-militaire, de garantir un financement pérenne pour les initiatives locales de prévention, de soutenir la recherche stratégique sur les menaces émergentes et de promouvoir la coopération régionale et internationale entre les États du Golfe de Guinée, le Sahel et les institutions partenaires.

(AIP)

rkk

 

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