Bouaké, 10 oct 2025 (AIP)- Dix jeunes filles issues de familles vulnérables de la ville de Bouaké ont bénéficié, jeudi 9 octobre 2025, de kits scolaires et de soutiens financiers offerts par le Réseau International de la Jeunesse Féminine (RESI-Fille), en partenariat avec l’ONG Petites Mains Afrique, lors d’une cérémonie organisée à la salle de réunion de la mairie de Bouaké.
Cette activité, à sa deuxième édition, s’inscrit dans le cadre du projet « Germe d’amour » initié par le RESI-Fille et intervient en prélude à la célébration de la Journée internationale de la fille, commémorée chaque 11 octobre depuis 2012 à l’initiative des Nations Unies.
Sur les dix bénéficiaires, quatre jeunes filles en situation de grande vulnérabilité ont reçu une aide financière d’un montant global de 400 000 francs CFA, en plus de leurs kits scolaires complets comprenant des cahiers, des manuels, des fournitures de base et un sac d’écolière. Les six autres ont reçu des kits scolaires adaptés à leur niveau d’étude, destinés à leur permettre d’aborder l’année scolaire 2025-2026 dans de meilleures conditions.
Selon la présidente du RESI-Fille, Bosson Étienne Sogodogo, cette action vise à soutenir la scolarisation et le maintien des filles à l’école, en particulier celles issues de familles confrontées à des difficultés économiques. Elle a rappelé que le RESI-Fille oriente ses activités autour de trois axes majeurs : l’éducation, la formation et la santé.
« L’éducation constitue le pilier central de notre engagement. Nous estimons que si la scolarisation des filles est aujourd’hui bien encouragée, le véritable défi reste leur maintien à l’école jusqu’à la fin du cursus. Plusieurs abandons sont observés à cause du manque de moyens financiers des parents. C’est pourquoi nous avons choisi d’apporter une aide directe à ces familles afin que leurs filles puissent poursuivre leurs études sans interruption », a-t-elle expliqué.
Mme Sogodogo a indiqué que les bénéficiaires feront l’objet d’un suivi individuel tout au long de l’année scolaire, à travers un système de mentorat assuré par les membres du réseau. Ce dispositif, selon elle, permettra de mesurer les progrès scolaires et de fournir un encadrement moral et éducatif aux jeunes filles. « Il ne suffit pas de remettre des kits. Il faut accompagner les bénéficiaires pour qu’elles obtiennent de bons résultats à l’école », a-t-elle précisé, avant de lancer un appel à l’action collective en faveur de l’éducation et de l’épanouissement de la jeunesse féminine.
Représentant le directeur régional de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (DRENA) de Bouaké 2, Traoré Adama a salué cette initiative qu’il a présentée comme une contribution à la promotion de l’éducation des filles. « A travers cette action, le RESI-Fille et ses partenaires participent activement à l’autonomisation des filles et à leur implication dans le développement de nos communautés. Le DRENA Bouaké 2 continuera d’œuvrer pour que les infrastructures, les ressources pédagogiques et les dispositifs d’accompagnement soient renforcés, afin de garantir à toutes les filles un accès équitable et durable à l’éducation », a-t-il déclaré.
Parmi les bénéficiaires, Yao Anne Marie Syntiche, élève en classe de troisième dans un établissement privé de Bouaké, a exprimé sa reconnaissance pour le soutien reçu, précisant que ce don lui permettra de mieux se concentrer sur ses études et de préparer dans de bonnes conditions son examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC).
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du bureau du RESI-Fille, des responsables de l’ONG Petites Mains Afrique, de représentants des autorités éducatives locales, ainsi que des parents des bénéficiaires.
Cette remise marque la deuxième étape de la deuxième édition du projet « Germe d’amour », dont la première phase s’est tenue le 27 septembre dernier à Abidjan et a permis à vingt jeunes filles de recevoir des appuis similaires.
Le RESI-Fille, créé en 2019, œuvre pour la promotion du leadership féminin, la formation et le développement des jeunes filles en Afrique. À travers ses différents programmes, il entend contribuer à la réduction des inégalités liées au genre et à la construction d’une société inclusive fondée sur l’éducation et l’autonomisation de la femme.
(AIP)
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