Niakara, 28 oct 2025 (AIP)–La Société de sucrerie africaine en Côte d’Ivoire (SUCAF-CI), entreprise d’exploitation de la canne à sucre, de production et de commercialisation du sucre dans le nord du pays, a plaidé, lundi 27 mai 2025, pour la mise en place d’un nouveau contrat-plan ,État-industrie sucrière, après celui arrivé à terme, adopté en mai 2021 afin de soutenir ses projets d’expansion et de modernisation.
Cette demande a été formulée par son directeur général, Anthony Ahiaba, lors du lancement officiel de la campagne sucrière 2025-2026, présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement durable et des Productions vivrières, Kobénan Kouassi Adjoumani, sur le site 2 de la SUCAF-CI.
Le contrat-plan 2021-2025, fruit d’un engagement mutuel entre l’Etat et les entreprises sucrières, visait à bâtir un secteur sucrier ivoirien compétitif et durable. Il prévoyait des investissements globaux de plus de 151 milliards de FCFA, dont 71,3 milliards pour la SUCAF-CI et 79,7 milliards pour Sucrivoire. Ce partenariat avait permis d’importants progrès tant au plan agricole qu’industriel.
Sur le plan agricole, ces investissements ont contribué à l’amélioration des rendements, à l’accroissement de la production de canne et au renforcement de la recherche scientifique, condition essentielle pour créer des variétés de canne plus robustes et mieux adaptées aux contraintes climatiques ivoiriennes.
Au plan industriel, la SUCAF-CI a pu moderniser ses unités de transformation, accroître leur capacité et introduire des outils technologiques de dernière génération, améliorant ainsi la productivité et la qualité du sucre produit localement.
En contrepartie, l’État avait garanti la protection du marché intérieur par une interdiction d’importation de sucre sur cinq ans et un contrôle renforcé contre la fraude, tout en autorisant des importations spéciales à marge nulle pour couvrir la moitié des besoins des industries utilisatrices de sucre.
Aujourd’hui, alors que ce dispositif arrive à son terme, cette société ambitionne d’aller encore plus loin. Son directeur général, Anthony Ahiaba, a évoqué de nouveaux projets d’investissement estimés à plusieurs dizaines de milliards de FCFA, dont la construction d’une distillerie d’un coût d’environ 19 milliards, destinée à produire de l’alcool et à couvrir 50 % des besoins nationaux, ainsi que la production de maïs et la poursuite de la modernisation optimale du processus sucrier.
Pour concrétiser ces ambitions, la SUCAF-CI sollicite un nouveau contrat-plan avec l’État, qui permettrait de pérenniser les acquis du précédent, de renforcer la compétitivité de l’industrie sucrière ivoirienne, et de stimuler la production locale dans un contexte marqué par la volatilité des marchés mondiaux et les effets pervers du réchauffement climatique.
L’adoption d’un tel cadre partenarial offrirait à cette entreprise la stabilité nécessaire pour consolider son rôle stratégique dans la sécurité alimentaire nationale, la création d’emplois et la valorisation de la production agricole ivoirienne.
(AIP)
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