Abidjan, 31 oct (AIP) – Le procès de l’avocat tunisien Ahmed Souab, figure emblématique de la défense des droits humains et de la lutte contre la corruption, s’est ouvert le vendredi 31 octobre 2025 à Tunis, six mois après son arrestation survenue le 21 avril, rapportent des médias internationaux.
Ancien juge administratif, connu pour son franc-parler et son engagement au sein de la gauche tunisienne, Ahmed Souab est poursuivi sous la loi antiterroriste pour « participation à la création d’une organisation terroriste », « soutien à des actes terroristes » et « diffusion de fausses informations ».
Il lui est reproché une déclaration publique remettant en cause l’indépendance de la justice, prononcée en marge du procès du « complot contre la sûreté de l’État », au cours duquel une quarantaine d’opposants ont été condamnés à de lourdes peines.
Ses proches dénoncent un procès politique, affirmant que l’avocat n’a fait qu’exprimer une opinion critique. Ahmed Souab aurait mimé un geste symbolisant une justice « prise à la gorge », geste repris et relayé sur les réseaux sociaux avant son arrestation.
L’accusé a refusé de comparaître par visioconférence, exigeant un procès public en présence de la presse. L’Ordre des avocats de Tunisie a exprimé son soutien, rappelant le droit des accusés à être présents à leur procès.
La veille de l’audience, Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à libérer immédiatement Ahmed Souab et à abandonner les charges qu’elle juge infondées.
(AIP)
eaa/cmas

