mercredi, novembre 26

Ferkéssédougou, 25 nov 2025 (AIP)- Plusieurs associations de femmes ainsi que des familles vulnérables du département de Ferkéssédougou ont plaidé, lundi 24 novembre, pour davantage de transparence et de cohérence dans la distribution et le ciblage des aides publiques.

Les organisations féminines, notamment l’Organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (OFACI) Badegnakadi, ainsi que des groupements de femmes des quartiers Douanes, Zindel, Dioulabougou et Lanviara, appellent les structures en charge des programmes sociaux à mieux informer les populations afin d’atteindre les véritables bénéficiaires.

De nombreuses femmes interrogées au grand marché et dans plusieurs quartiers, parmi lesquelles Koné Fatoumata, Bibata Silué et Fierlaha Ouattara, ont affirmé ne pas connaître les programmes gouvernementaux des « filets sociaux » et de « la popote familiale », pourtant destinés aux ménages vulnérables.

« C’est généralement à la télévision ou de bouche à oreille que nous apprenons que des femmes de Ferkéssédougou ont bénéficié d’un soutien de l’État. Nous n’en sommes jamais informées directement. Nous avons l’impression que les attributions se font par complaisance », a déploré Koné Fatoumata.

La présidente de l’Union des femmes de Ferkéssédougou (UFEF), Coulibaly Guissongui épouse Sanon a, pour sa part, invité les femmes à se faire connaître ou à faire identifier leurs associations auprès des directions régionales compétentes, tout en évitant de se fier aux rumeurs.

« Comment aider les femmes si on ne les connaît pas ? J’encourage les associations à approcher les structures concernées ou à saisir l’UFEF en cas d’incompréhension sur les filets sociaux ou la popote familiale », a-t-elle indiqué.

Plusieurs ONG locales souhaitent également être associées à la distribution des appuis sociaux, estimant qu’elles peuvent contribuer à toucher un plus grand nombre de femmes et de familles nécessiteuses.

« Il arrive que les structures étatiques omettent des bénéficiaires de bonne foi. Elles gagneraient à s’appuyer sur des organisations crédibles, qui sont en contact permanent avec les femmes et les personnes vulnérables », a souligné Sylvie O, gestionnaire d’une ONG locale.

Le gouvernement ivoirien a mis en place plusieurs initiatives d’appui et d’autonomisation des femmes à travers le pays dont les programmes de « filets sociaux » et « la popote familiale ».

Les programmes de « filets sociaux » en Côte d’Ivoire sont une initiative du gouvernement visant à lutter contre l’extrême pauvreté et à améliorer les conditions de vie des ménages les plus vulnérables.

Ils fournissent des transferts monétaires trimestriels, une aide pour le développement d’activités génératrices de revenus (AGR) et un accompagnement social. L’objectif est de sortir les bénéficiaires de la pauvreté et de les rendre plus autonomes.

La « popote familiale » en Côte d’Ivoire est un programme de soutien social lancé en juin 2025 par le gouvernement ivoirien, destiné à aider les familles vulnérables. Il fournit chaque mois un kit alimentaire et d’hygiène d’une valeur d’environ 50 000 FCFA, ciblant 2 000 ménages vulnérables dans le cadre d’un projet pilote de sept mois.

Ce programme vise à renforcer l’inclusion sociale et économique en complétant les filets sociaux existants pour les ménages qui ne sont pas couverts par les autres programmes d’aide.

(AIP)

ki/sn/zaar

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