mardi, novembre 25

Abidjan, 25 nov 2025 (AIP)- L’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a exhorté mardi 25 novembre 2025 les parties en conflit au Soudan à accepter la trêve humanitaire proposée, rapportent des médias internationaux.

« Nous appelons les deux parties à accepter la trêve humanitaire telle que présentée, sans conditions préalables », a déclaré M. Boulos. Cette déclaration intervient alors que les Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé, la veille, une trêve « unilatérale » de trois mois.

L’émissaire des Etats-Unis qualifient, par ailleurs, le conflit soudanais de « plus grande crise et catastrophe humanitaire au monde », dénonçant des « atrocités inacceptables ».

Depuis 2023, le pays est ravagé par des affrontements opposant l’armée du général Abdel-Fattah Al-Burhan aux FSR dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemetdi ».

Dimanche, le Général Abdel-Fattah Al-Burhan, au pouvoir depuis 2021, a rejeté une proposition américaine de cessez-le-feu qu’il a jugée « inacceptable » et « la pire à ce jour ». De plus, le chef de l’Etat a accusé les Etats-Unis de tenter « d’imposer des conditions ».

Pourtant, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a averti, le 19 novembre, que des milliers de civils continuent à fuir les régions du Darfour et du Kordofan, évoquant des itinéraires « toujours plus dangereux », face à des violences « graves » de leurs droits.

Le 17 novembre, l’armée a déclaré avoir repris Um Sayala, dans l’État du Nord-Kordofan, au bout des affrontements avec les Forces de soutien rapide (FSR) engagées aux côtés du Général Mohamed Daglo alias « Hemetdi ».

De son côté, le Parlement panafricain (PAP) a pressé la communauté internationale pour mettre fin à toute forme d’ingérence étrangère dans ce pays et à garantir la protection des civils, lors d’une session de l’institution, le 7 novembre. Elle y a dénoncé des meurtres, déplacements forcés et la privation des droits dans un « silence troublant ».

Le 3 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a prévenu que des exactions commises à El-Fasher, aux mains des paramilitaires depuis le 26 octobre, pourraient constituer des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. De même, l’institution judiciaire invite les témoins à fournir des preuves au moyen d’un portail numérique « sécurisé ».

(AIP)

Jco/eaa/fmo

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